Quand les ruches connectées viennent au secours des abeilles

Ruche connectée (photo d'illustration)
Ruche connectée (photo d'illustration) ©Getty -  Peter Muller
Ruche connectée (photo d'illustration) ©Getty - Peter Muller
Ruche connectée (photo d'illustration) ©Getty - Peter Muller
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Alors que la saison apicole a été à nouveau catastrophique dans de nombreuses régions et que la surmortalité des abeilles se confirme année après année, des innovations sont en train d’être développées pour voler au secours des abeilles.

Et le temps presse car les producteurs prévoient un bilan catastrophique pour 2019 avec un taux de mortalité qui n’a jamais été aussi élevé. 

Afin de tenter de remédier à ce problème, le monde de l’apiculture est en train de voir débarquer des ruches d’un nouveau genre. 

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Destinées à identifier l’environnement et à comprendre la vie de ces pollinisateurs, elles pourraient permettre de freiner leur déclin dans les pays industrialisés. 

Alors, bien sûr, tous les apiculteurs ne voient d’un très bon œil l’arrivée de ces technologies dans un métier où les pratiques et le savoir-faire restent quasiment les mêmes depuis très longtemps. Mais face au dépeuplement des abeilles, nombreux sont les producteurs de miel qui ont accepté de jouer le jeu dans différentes régions.  

Nous voici donc entrés dans l’ère de la ruche high-tech et les Français sont en pointe dans ce domaine. 

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Et comment fonctionnent ces ruches ? 

Des scientifiques de l’Université Paul Sabatier à Toulouse ont par exemple imaginé pour le projet Apis Campus, une ruche bardée de capteurs. 

Ce sont donc des sondes, des balances, des anémomètres, des détecteurs infra rouges et des caméras thermiques qui ont été installés pour collecter un maximum de données sur la vitesse du vent, la température, l’humidité ou les polluants qui entourent la ruche. Tout est passé au crible. 

Une plage d’envol permet par exemple de compter le nombre d’abeilles qui entrent et qui sortent de la ruche. 

Une caméra thermique placée sous la ruche étudie toute l’organisation de la vie des insectes afin d’identifier des perturbations. Et puis un capteur sonore placé dans la ruche permet d’étudier la signature acoustique des abeilles lorsqu’elles partent avec la reine pour former une nouvelle colonie. Cette identification doit permettre à l’apiculteur de récupérer l’essaim au lieu de le laisser s’envoler. 

De son côté, Label Abeille, une entreprise d’Orléans, a également créé une ruche bourrée de capteurs reliés à une plateforme Internet. L’apiculteur peut rester connecté à ses ruches et suivre en temps réel la santé de ses abeilles afin d’agir en conséquence. Chaque matin il reçoit toutes les informations dont il a besoin pour dresser un bilan instantané de ses ruches qui sont étroitement surveillées en permanence.

Et quels sont les résultats obtenus ? 

Label Abeille affirme que les ruches connectées entraîneraient une chute de la mortalité des abeilles jusqu’à 40% 

A Rennes où des ruches intelligentes ont été installées sur le toit d’une Poste, les apiculteurs peuvent intervenir rapidement lorsque par exemple des frelons asiatiques s’apprêtent à décimer les ruches. 

Aujourd’hui ce sont des milliers de ruchers qui sont équipés en France et qui vont peut-être permettre de sauver cet insecte emblématique. Si vous souhaitez en savoir plus passez nous voir cet après-midi, on en parlera dans la Terre au Carré.  

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