Plus de 220 communes sont lauréates, soit 750 000 habitants, 21% de la population bretonne !
Ah ça je peux vous dire que moi, le soldat glyphosate et mon inséparable adjuvant-chef, nous n'avons pas du tout apprécié jeudi dernier cette remise des trophées Zéro Phyto aux communes, collectivités, et autres lycées de Bretagne. Oh que non ! En gros, on nous déclare la guerre...
Cette manie qu'a depuis 2009 la Région Bretagne, avec le soutien de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, de récompenser les communes qui cherchent à nous bannir, nous les pesticides, nous donne des boutons. Féliciter ceux qui trouvent des solutions alternatives à l'usage des pesticides ! On croit rêver !
Aujourd’hui, plus de 220 communes sont lauréates, soit 750 000 habitants, 21% de la population bretonne. Il y a même des communes qui ont inventé des machines à désherber, à sarcler qui ont déposé un brevet, comme la "Plourazette" à Plouër-sur-Rance (3500 habitants), le « vélo-binette » à Laniscat (800 habitants)... j'en passe et des pires ! Quand on voit ces mauvaises habitudes qui s'étendent chaque année davantage, on se dit que l'on a du mouron à se faire ! A vous dégoûter de reprendre du kouign-amann !
Comme si l'on pouvait se passer de nous et de nos copains les engrais azotés et phosphorés ! Enfin, mais dans quel monde vivez-vous ? Vous ne lisez pas FNSEA-magazine, ou quoi ? Vous n’êtes pas entre les mains des coopératives qui n’en ont plus que le nom et qui sont devenues des groupes financiers ?
Qu'est-ce que c'est que ces sottises ? Entre nous, c'est quand même joli ces plages repeintes chaque jour par les algues vertes qui s'y déversent depuis les rivières, non ?
Tandis qu'avec cette hérésie du zéro phyto pour les collectivités, on ne pense plus "développement d’abord" mais "qualité de l’eau" d’abord puis... "développement du territoire". L’eau est la condition du développement et non l’inverse. Comme si l'eau pouvait incarner la clé d’un développement futur. Et allez donc, on met maintenant la rivière avant les bœufs, les volailles et les cochons ! Franchement, où va-t-on ?
Bon tout espoir n'est quand même pas perdu car heureusement ça bloque encore un peu, par endroits. En particulier au niveau du cimetière. On peut accepter des herbes un peu folles par-ci par-là mais pas au cimetière. Les morts n'aiment pas avoir du végétal à hauteur du plafond. Comme quoi l'expression « manger les pissenlits par la racine » mérite d'être revue et corrigée.
Comme le disait une lauréate heureuse « le zéro phyto c’est une non maladie contagieuse ».
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