L'édito éco

La FNSEA, le premier syndicat des agriculteurs, change aujourd’hui de dirigeant.C'est Arnaud Rousseau, un céréalier d’Ile-de-France qui exploite 700 hectares, et qui préside aussi l’entreprise Avril. C’est le monde plus agro-industriel (sans être celui du gigantisme).

Les manifestations mobilisent bien davantage l'attention que les grèves dans le mouvement social contre la réforme des retraites.

Le déficit public, à 4,7% du PIB, a été moins élevé que prévu en 2022, selon les données publiées ce jour par l'Insee. En revanche, le taux de prélèvements obligatoires est le plus haut jamais connu en France.

Le ministère des Transports parraine une charte d'engagement en ce sens de la SNCF, de la RATP, des aéroports et des régies publicitaires.

Emmanuel Macron propose de contraindre les grandes entreprises qui pratiquent le rachat de leurs propres actions à augmenter les rémunérations de leurs salariés. Les chances d'aboutir sont faibles.

Depuis plusieurs mois l'exécutif s’est évertué à déminer le terrain pour limiter l’inflammation sociale – avec plus ou moins de succès. Il publiera un décret pour adoucir la réforme des retraites pour les salariés de la RATP et de la SNCF.

A court terme, le chef de l'Etat va faire le dos rond, mais la tentation sera grande de continuer le qui qu'il en coûte pour panser les plaies sociales après la réforme des retraites.

Les experts du climat du GIEC publie aujourd'hui leur « rapport des rapports ». L'opinion mondiale devait y être d'autant plus sensible que le réchauffement climatique ne concerne plus seulement l'évolution du climat à moyen terme, mais désormais celle de la météo à cour terme.

Emmanuel Macron a aussi justifié le recours au 49-3 par un risque financier. En fait, ce n'est pas forcément une bonne idée de le dire et les retraites n'en sont pas forcément la mèche, mais les mois qui viennent pourraient être chahutés.

Les deux sujets n'ont a priori rien à voir puisque Crédit Suisse est une banque que tout le monde savait malade. Mais la toile de fond est un paysage où la remontée brutale des taux d'intérêt sonne la fin de l'argent dit facile. Des craquements sont logiques.

La gestion hybride public-privé du ramassage des déchets à Paris est un cas d'école, avec des coûts différents. L'absence de service minimum a logiquement conduit à la réquisition par l'Etat.

Le secteur bancaire américain a continué d’être violemment secoué hier sur les marchés boursiers européens. Une contagion en France est a priori peu probable, mais tout pronostic est incertain en matière financière...