Après le COVID, le monde du travail ne sera plus jamais comme avant

Quel travail en entreprise après la crise du Covid-19 ?
Quel travail en entreprise après la crise du Covid-19 ?  ©Getty -  Luis Alvarez
Quel travail en entreprise après la crise du Covid-19 ? ©Getty - Luis Alvarez
Quel travail en entreprise après la crise du Covid-19 ? ©Getty - Luis Alvarez
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Le ministre du Travail Elisabeth Borne recevra demain les partenaires sociaux à propos des mesures anti-Covid en entreprise. Qu’est-ce qu’il y a dans les tuyaux ?

Elisabeth Borne a révélé hier deux pistes dans une interview publiée par le Journal du Dimanche : le masque pourrait devenir obligatoire, pas partout en entreprise mais dans les salles de réunion et les couloirs. Et il n’est pas question de revenir à la règle des 4 mètres carrés par salarié. Les salariés doivent juste être à plus d’un mètre les uns des autres.

La ministre a aussi indiqué que la réflexion était en cours sur les _open spac_e, ces bureaux sans cloisons où travaillent parfois des dizaines de personnes. Et c’est normal car les messages des scientifiques sur la question ne sont pas encore limpides.

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Dernier point important : Elisabeth Borne lance aussi un appel au télétravail dans les zones où le virus est très présent, comme à Paris.

Ces mesures sont-elles justifiées ? 

Nous en parlions la semaine dernière : près du quart des foyers de l’épidémie sont en entreprise. Comme c’est une question de santé publique, il est logique que le gouvernement agisse, d’autant plus que la fin des vacances va entraîner une multiplication des contacts et donc des possibilités de transmission du virus.

Le masque et le télétravail sont des outils efficaces. Mais il est frappant de voir la difficulté qu’on a en France à prendre des mesures adaptées aux situations locales.

La ministre explique que "tous les territoires ne sont pas dans la même situation. Par exemple, à Aurillac ou à Paris, la question des transports en commun ne se pose pas de manière identique". Elle a bien sûr raison. Mais c’est vrai pas seulement pour les trains et les bus. Il n’y a aucune raison d’imposer les mêmes règles pour le masque à Paris ou à Marseille où le virus s’épanouit, et dans une ville où il n’y a pas un malade à dix kilomètres à la ronde.

Quelles vont être les conséquences économiques du masque obligatoire en entreprise ? 

Il y a seulement deux certitudes : un, ça ne va pas accélérer la reprise de l’activité mais deux, l’obligation du masque est infiniment préférable au reconfinement.

Au-delà, le simple fait que le gouvernement prépare de nouvelles mesures montre surtout que l’économie va continuer de tourner dans des conditions dégradées pendant encore de nombreux mois.

La production et les revenus n’auront sans doute pas retrouvé leur niveau d’avant-épidémie au printemps 2022, au moment où nous voterons pour élire président et députés.

L'Édito éco
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