Chute de la Bourse américaine

France Inter
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La Bourse dévisse, en particulier aux Etats-Unis. Est-ce un signe inquiétant pour l’économie ?

C’est sûr que l’atmosphère est pesante sur les marchés financiers. A Wall Street, c’est le plus mauvais mois de décembre depuis 1931 et le 24 décembre a été le pire depuis 1918. Tout descend : actions, taux d’intérêt à long terme, pétrole. Ca ne sent pas très bon. 

Mais il faut dire que le président des Etats-Unis, Donald Trump, fait tout son possible pour casser l’ambiance. 

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Non seulement il affirme méchamment que le père Noël n’existe pas, mais en plus il met la pagaille dans le commerce mondial, il provoque la fermeture temporaire d’une partie des services publics américains en bloquant le vote du budget au Congrès et il parle de virer le président de la banque centrale, Jérôme Powell, qui a l’idée saugrenue de relever les taux d’intérêt. Bref, là aussi, il précipite son pays dans l’inconnu. Et les investisseurs détestent l’inconnu. 

Donald Trump est-il la seule cause de la chute de la Bourse ?

Non, et c’est sans doute là le plus important. Les investisseurs regardent en principe vers l’avenir. Et l’avenir est incertain, en particulier aux Etats-Unis. 

Il y a un an, tout s’annonçait bien pour celui qui voulait placer son argent : Trump baissait les impôts et les entreprises embauchaient à tour de bras. 

En 2019, le paysage est très différent. Trump ne réduit plus les taxes et les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter dans un pays qui compte à peine 3,7% de chômeurs et où le président veut construire des murs pour empêcher les travailleurs étrangers d’entrer.

Le repli de la Bourse pourrait donc précéder le repli de l’économie.

Avec toutefois deux petites raisons d’espérer pour nous. D’abord, la Bourse est un indicateur incertain. On dit souvent que la dégringolade de Wall Street a prédit neuf des cinq dernières récessions. Ensuite, l’économie européenne, en particulier l’économie française, est beaucoup moins sensible aux secousses de la Bourse que l’économie américaine. Le pire n’est donc pas forcément le plus sûr. 

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