

Cette rentrée économique a toutes les apparences d'un retour à la normale. En réalité, il n'en est rien, tant pour la politique économique pour les entreprises.
C’est la deuxième rentrée – et on aimerait pouvoir dire la seconde, en espérant que cela soit la dernière ... Cette rentrée a les apparences de la normalité :
- parce que la croissance est là ;
- que le chômage est retombé à son niveau d’avant-crise ;
- que le robinet du quoi qu’il en coûte sera fermé mercredi 1er septembre -sauf pour le tourisme et la restauration notamment ;
- et que, enfin, la vaccination protège. Hier soir, 72% des Français et 83% des Français éligibles (les plus de 12 ans) étaient vaccinés d’au moins une dose. C’est beaucoup. Et, dans le monde, plus de 5 milliards de doses ont été injectées : ce n’est pas rien.
Bref, la situation est bien meilleure qu’il y a un an.
Alors, pourquoi, cette rentrée ne sera-t-elle en réalité pas « normale » ?
Eh bien tout simplement, sur le plan sanitaire d’abord, parce que plusieurs milliards de personnes n’ont pas encore été vaccinés, tandis qu’en France, la bataille de la troisième dose va s’engager et qu’un variant plus méchant peut hélas nous tomber dessus : au total, on continuera à ne parler que de « çà » (du virus) jusqu’à la fin de l’année.
Economiquement, ensuite, les entreprises vont devoir rembourser leurs prêts garantis, et certaines d’entre elles vont forcément tomber sans les béquilles de l’Etat.
D’autres entreprises ont encore du mal à s’approvisionner en matières premières et en puces électroniques. Il y a aussi la question de l’inflation et de la fin de l’argent facile qui approche.
Il y a les investissements Verts à effectuer -et cette fois plus question de tricher.
Mais surtout, surtout, à très court terme, toutes les entreprises doivent désormais vivre avec des salariés en télétravail une moitié de la semaine.
Le télétravail est la plus importante révolution du moment (avec la baisse des déplacements professionnels) et cette année 2021-2022 va être marquée par sa mise en place.
Nous aurons enfin une réponse à cette question : quel est l’effet du télétravail sur la productivité et l’activité – en rythme de croisière ?
Donc, non, cette rentrée ne sera pas normale. Sans oublier la présidentielle. Qui ne sera pas normale non plus. Ce sera la première campagne où les questions de finances publiques auront selon toute vraisemblance une place mineure parce que aucun candidat, au-delà des mots, ne voudra réveiller les Français (nous) bercés au son du si doux quoi qu’il en coûte.ore une rentrée anormale !
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