La dernière chance de l’Europe

L'Union Européenne existe depuis bientôt 60 ans... mais a-t-elle encore un avenir ?
L'Union Européenne existe depuis bientôt 60 ans... mais a-t-elle encore un avenir ? ©Getty - Tom And Steve
L'Union Européenne existe depuis bientôt 60 ans... mais a-t-elle encore un avenir ? ©Getty - Tom And Steve
L'Union Européenne existe depuis bientôt 60 ans... mais a-t-elle encore un avenir ? ©Getty - Tom And Steve
Publicité

Le pessimisme est possible. L’Europe c’est un peu la messe, celle des sommets et des déclarations, la messe mais sans la Foi !

Ce week-end sera célébré le soixantième anniversaire du Traité fondateur de l’Union européenne, signé à Rome le 25 mars 1957. Il n’est pas difficile de trouver des raisons d’être pessimiste.

C’est la première fois depuis cette date, 1957, que l’Europe n’a pas de projet pour les dix années à venir. Il y a eu d’abord la mise en place du marché unique, puis la préparation de l’euro, puis l’élargissement à de nouveaux membres puis, depuis dix ans, la résistance aux crises successives, la Grèce et pas seulement.

Publicité

Et maintenant ? Rien.

A l’heure actuelle, il n’y a pas de projet écrit, formalisé encore d’une nouvelle étape. Des idées sont sur la table mais rien n’est fait. Tandis que sur le plan économique, la divergence se creuse entre l’Europe du Nord et du Sud, les forces centrifuges l’emportent sur les forces centripètes.

Oui, le pessimisme est possible. La formule n’est pas de moi mais l’Europe c’est un peu la messe, celle des sommets et des déclarations, la messe mais sans la Foi !

Et si on choisit l’optimisme ?

Le point positif est que les dirigeants des pays européens semblent avoir enfin compris leur erreur : avoir choisi la largeur plutôt que la profondeur.

Une Europe de plus en plus grande au lieu d’une Europe avec des pays qui veulent avancer ensemble et plus proche des peuples.

Bonne nouvelle, l’idée d’une Europe à la carte avance.

L’autre point positif est que certaines politiques communes fonctionnent bien, on pense à l’existence de la Banque centrale européenne. Installée en Allemagne, elle a été dirigée par un néerlandais, puis un Français puis actuellement par un Italien. Il n’y a d’intégration plus forte que d’abandonner la gestion de sa monnaie.

La BCE fait avancer la zone euro, mais évidemment si d’autres pas ne sont pas franchis comme un budget européen et par exemple une assurance chômage européenne financée par des impôts spécifiques, l’aventure s’arrêtera.

Y a-t-il un calendrier pour cette dernière chance ?

C’est assez clair. Après l’élection française, après les élections allemandes, après les négociations de coalition en Allemagne, cela mène début 2018.

Si rien n’est fait au premier semestre 2018, on rangera la boîte à bougies.