Les JO de 2024, pour quoi faire ?

Anne Hidalgo, Bernard Lapasset et Tony Estanguet pour la candidature de Paris aux JO de 2024
Anne Hidalgo, Bernard Lapasset et Tony Estanguet pour la candidature de Paris aux JO de 2024 ©AFP - FRANCK FIFE
Anne Hidalgo, Bernard Lapasset et Tony Estanguet pour la candidature de Paris aux JO de 2024 ©AFP - FRANCK FIFE
Anne Hidalgo, Bernard Lapasset et Tony Estanguet pour la candidature de Paris aux JO de 2024 ©AFP - FRANCK FIFE
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Les experts du Comité International Olympique ont quitté Paris après trois jours de visite. Est-ce que cela vaut la peine d’avoir les JO de 2024 à Paris ?

Si vous posez la question sur le plan financier, la réponse est incertaine. Franchement. Chaque édition des Jeux a dépassé allègrement son budget initial ces dernières années : Athènes, Pékin, Londres, Rio, sans oublier Sotchi en 2014, les plus chers de l’Histoire avec 40 milliards de dollars. Les JO sont un gouffre financier pour seulement dix-sept jours de compétition. Si on ajoute le scandale du dopage, le résultat est qu’il n’y a plus beaucoup de pays candidats pour les organiser : Hambourg, Boston, Rome et Budapest se sont désistés pour 2024 et il ne reste que Paris et Los Angeles - qui se répartiront peut-être 2024 et 2028. Autre preuve, pour les Jeux d’hiver de 2022, il n’y avait que deux postulants : Almaty -au Kazakhstan- et Pékin, choisie alors que ce n’est pas vraiment une station de sport d’hiver. Paris, ville déjà très équipée en installations sportives, présente un budget a priori plus frugal, 6 milliards d’euros dont 1,5 milliard d’investissement public. Mais est-ce crédible ? Puisqu’il y a de l’argent du contribuable, il serait utile que (pourquoi pas) la Cour des Comptes évalue le sérieux du cadrage financier.

Mais il n’y a pas que l’argent dans la vie …

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Ce devrait être le moment de mettre en avant, pour défendre la candidature de Paris, l’élan d’optimisme que cela impulse, le sport qui n’a pas de prix, l’image du pays, l’utilité politique etc. Tout cela n’est pas faux, mais c’est assez flou – sauf dans le cas des JO de 2008 à Pékin qui ont montré au monde la force de la Chine. En revanche, ce qui est vrai est que les JO sont des accélérateurs de grands projets et c’est utile. Comme la Tour Eiffel et le Grand Palais, à Paris, sont nés grâce à des Expositions Universelles ou que la Pyramide du Louvre et le Centre Georges Pompidou sont sortis du crâne de chefs de l’Etat, ces grands événements que sont les JO fixent des échéances pour des investissements qui resteront. On peut sourire sur la baignade dans la Seine, mais il y a ce qui est prévu pour la Seine-saint-Denis d’une part, et la liaison rapide TGV entre Roissy et Paris d’autre part. Ces arguments comptent moins que le plaisir du sport mais ils sont plus durables.

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