Ce matin, vous nous parlez des robots, dont on parle depuis longtemps, mais qui arrivent vraiment.
Oui, ce n’est pas un fantasme. Les robots à la maison arrivent sur la pointe des pieds, ce sera encore long, mais les robots dans les entrepôts et surtout dans les usines débarquent en masse.
Une start-up japonaise a présenté cette semaine à Tokyo le premier robot capable de vider votre lave-vaisselle et de ranger le salon ou la chambre de vos enfants. Il a sa pince, ses petites roues, ses caméras et surtout son intelligence artificielle. Bon, s’il y a déjà des robots-aspirateurs et des robots-tondeuses, il faut reconnaître que le marché est assez anecdotique. Parce que c’est très compliqué, ils progresseront comme les voitures autonomes.
En revanche, le marché des robots de services, dans les hôpitaux (pour assister les médecins) et surtout la grande distribution explose littéralement. Ce n’est pas le cas seulement chez Amazon. Le groupe Casino est par exemple en train de construire un énorme entrepôt totalement robotisé à Fleury-Mérogis, en région parisienne, qui permettra de livrer les clients de son enseigne Monoprix en préparant les commandes en quelques minutes au lieu de trois quarts d’heure aujourd’hui.
Dans le domaine industriel, cela va encore plus vite. Des données publiées hier indiquent que 500.000 robots devraient se vendre en 2019, trois fois que cinq ans plus tôt. Pour qui ? Pour l’industrie automobile (sur les chaînes de montage) et l’industrie électronique principalement. Où sont-ils ? L’Asie est de loin le premier marché mondial, avec la Corée du Sud et le Vietnam en tête.
Ce qui est intéressant : ce ne sont pas des pays où on ne manque de bras, et de bras pas cher, donc on voit que ce n’est pas le sujet principal, qui est la précision et la rapidité.
Et la France dans tout ça ?
Aie. La France héberge -si on ose- 4.900 robots industriels, contre 7.700 en Italie, 21.000 en Allemagne et 138.000 en Chine. Par salarié, elle est derrière la Belgique, l’Espagne etc. Pourquoi moins d’investissements dans les robots ici qu’ailleurs ? Plusieurs hypothèses.
Davantage de délocalisations industrielles hors de France, la crainte des polémiques sur la disparition des emplois ou tout simplement le fait que la France ne compte pas assez d’entreprises de taille moyenne, les plus intéressées par la robotisation.
Au total, vous aurez peut-être, Nicolas, votre robot pour trier vos livres et ranger votre bureau ici avant que les usines françaises soient largement équipées. Cela étant, c’est peut-être le plus urgent !
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