Donald Trump est installé à la Maison-Blanche depuis trois mois exactement. Quel bilan économique ?
Ce bilan n’est pas bon, en tous cas par rapport aux promesses faites le 20 janvier. Donald Trump, inexpérimenté, populiste, s’était engagé à améliorer la situation des classes moyennes américaines heurtées par la mondialisation et la révolution digitale. Il s’était engagé à fermer les frontières, à mettre en place une réforme fiscale, à revoir l’Obamacare, c’est-à-dire l’assurance santé mise en place par son prédécesseur pour les plus démunis, à financer des grands travaux et un plan de relance de 1.000 milliards de dollars pour soutenir une économie qui tourne déjà vite.
Personne n’a oublié non plus sa promesse de faire plier la Chine, accusée de manipuler sa monnaie et d’envahir les Etats-Unis avec ses produits bon marché. Trois mois plus tard, où en est-on ? On en est loin.
L’Obamacare est toujours là (et heureusement), Donald Trump dit le plus grand bien de la Chine avec qui il veut « dealer » un soutien contre la Corée du Nord, le plan fiscal a été décalé et le plan de relance est illusoire puisque les Républicains, le parti de Trump, n’en veulent pas.
D’ailleurs, le projet de Budget prévoit une baisse des crédits pour l’Amtrack, la SNCF américaine, ainsi que pour la réfection des aéroports, ce qui est quand même contraire à ce qui était annoncé sur les infrastructures.
En revanche, plusieurs autres réformes sont en cours.
Oui, le président américain a pris une quinzaine d’ordonnances pour déréglementer plusieurs secteurs économiques. Le secteur de l’énergie, celui du charbon par exemple, avec l’abrogation de l’Air Clean Act. Celui des télécoms.
Celui de la finance et des banques, c’est juste devant nous et cela inquiète le Fonds monétaire International qui l’a dit cette semaine, dix ans après le début de la crise financière d’origine américaine.
Naturellement, les financiers américains sont ravis et Wall Street a grimpé de 14% depuis l’élection de Donald Trump. Au total, bien sûr, trois mois c’est peu, mais cela a suffi pour montrer ce que sont les promesses des démagogues.
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