Hollywood, la spirale assassine

Aux Etats-Unis, le géant Cineworld a décidé de fermer ses salles de cinéma
Aux Etats-Unis, le géant Cineworld a décidé de fermer ses salles de cinéma ©Getty - Newscast
Aux Etats-Unis, le géant Cineworld a décidé de fermer ses salles de cinéma ©Getty - Newscast
Aux Etats-Unis, le géant Cineworld a décidé de fermer ses salles de cinéma ©Getty - Newscast
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Au Etats-Unis, le géant Cineworld annonce ne plus pouvoir financer des multiplex tournant à vide et ferme 540 salles d’un seul coup.

« Mourir peut attendre », titre du prochain James Bond. Attendre oui, mais combien de temps ? La sortie du film est une énième fois repoussée. Pas avant le 31 mars l’année prochaine. Comme le premier opus de « Black Widow » avec Scarlett Johansson, décalé d’un an. Comme le retour de la franchise « Jurassic Park » ou le remake de "SOS Fantômes" qui ne voient pas le jour sur les écrans. Comme « Dune », adaptation tant attendue de Denis Villeneuve, qui ne sera projetée qu’en octobre 2021.

Repoussé « Fast & Furious » 9. 

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Repoussé le second « Wonder Woman ». 

Repoussé le « Batman » avec Robert Pattinson. 

Repoussé « Maverick », Tom Cruise dans la suite de « Top Gun ».  

Pas repoussé, en revanche, « Mulan ». Mais pire, le dessin animé Disney ne verra jamais les salles. Il sort directement sur la plateforme de vidéos à la demande, Disney +. Le coup de grâce.

Faute de programmation pour attirer les foules, le n°2 des exploitants américains, le géant Cineworld annonce ne plus pouvoir financer des multiplex tournant à vide

Il ferme 540 salles d’un seul coup aux Etats-Unis.

De quoi flinguer les espoirs des superproductions qui, elles, avaient osé la sortie. « Tenet », de Christopher Nolan, a passé le cap des 300 millions de dollars au box-office. Toutefois, il n’en a engrangé que 45 aux Etats-Unis. C’est maigre pour Nolan qui empoche beaucoup plus d’argent habituellement. Ce semi-flop va inciter les studios à repousser toujours plus de sorties, ce qui engendrera la fermeture d’encore plus de salles, ce qui tuera l’avenir d’encore plus de films. Une spirale assassine. « Mourir peut attendre », mais pas trop longtemps, cher 007.