La fatigue des applications de drague

La fatigue de la drague sur les applis
La fatigue de la drague sur les applis ©Getty - John Phillips
La fatigue de la drague sur les applis ©Getty - John Phillips
La fatigue de la drague sur les applis ©Getty - John Phillips
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Nous vivons une époque paradoxale. On le sait, les applications de rencontre ont pris place dans le quotidien de nos contemporains, surtout les plus jeunes. Mais la Technological Review observe un phénomène tout à fait intéressant : des gens ressentiraient une fatigue à l’usage de ces applications

On le sait, les applications de rencontre ont pris place dans le quotidien de nos contemporains, surtout les plus jeunes. Les photos apparaissent. Swipe gauche je jette, swipe droit je like. Si ça matche, rapide discussion, rendez-vous le soir, avec l’espoir d’un plan cul ou d’une histoire d’amour, c’est selon. Ces applis s’appellent Tinder, Grindr, Bumble, Happn il y en a pour tous les genres, toutes les sexualités, toutes les attentes.

Mais voilà que la Technological Review - toujours à la pointe - observe un phénomène tout à fait intéressant. 

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Des gens ressentiraient une fatigue à l’usage de ces applications (un peu l’équivalent de la “Zoom fatigue” qui nous atteint pendant le premier confinement), ils en auraient marre de swipper, marre de voir défiler par dizaines de visages aux poses stéréotypés, marre des dragues rapides et répétitives, ils en auraient marre de tout ça, mais ils n’auraient pas pour autant renoncé à utiliser leur téléphone pour pécho. 

Et que font ces gens ?

Les stratégies divergent. Certains quittent les applications pour les réseaux sociaux et utilisent, Twitter ou TikTok, pour annoncer leur célibat et la recherche de l’amour. Ils entament donc des conversations en ligne, profitent des conseils et des mises en relations avec des amis d’amis etc.

D’autres ont recours à des procédés plus organisés : une newsletter envoie chaque semaine un seul profil de célibataire à quelques centaines d’abonnés, un profil rédigé de manière drôle et personnelle. 

Ce qui est intéressant là-dedans : le retour à une drague sans algorithme

Net Plus Ultra
3 min

La promesse des applications de rencontres, c’est le “match algorithmique”, des programmes informatiques fabriqués pour maximiser la correspondance entre les profils en brassant plein de critères, qui ne sont jamais explicités d’ailleurs. Les solutions dont je vous parle sont beaucoup plus personnalisées, font plus confiance à l’humain. 

Deuxième élément intéressant : les applis de rencontre du genre de Tinder reposent sur la géolocalisation, elles vous trouvent des gens disponibles près de l’endroit où vous vous connectez. C’est très pratique. Les moyens dont je vous parle - réseaux sociaux, newsletter -  se passent de cette aide géographique. Pourquoi ? Pourquoi les gens qui cherchent l’amour - ou le sexe - ont-ils renoncé à la disponibilité immédiate ? Il semblerait que le Covid soit passé par là et qu’à l’occasion des confinements et autres couvre-feu, on se soit réhabitués à l’attente, à la rencontre différée, à l’éloignement. 

Si cette tendance se confirme, elle est passionnante. Pour nous les vieux qui avons connu les petites annonces dans les journaux et les agences matrimoniales, on ne peut que s’étonner de voir réapparaître des procédés qui y font penser. C’est la réinjection de l’ancien dans le nouveau. On garde la technologie, mais on y remet du temps, de la conversation, de la distance. C’est Jane Austen qui revient un smartphone à la main….