Les policiers de Los Angeles ont peut-être trouvé le moyen de ne pas se faire filmer en action.
Le site d’information Vice, aux Etats-Unis, relaie les interrogations d’un activiste nommé Sennett Devermont. Un type très suivi sur les réseaux sociaux, qui couvre régulièrement les manifs et autres opérations de police. Il en tire des vidéos ou retransmet en direct comme le ferait chez nous un Rémy Busine ou plutôt un Taha Bouhafs, car ce Sennett Devermont semble très engagé.
Récemment, Sennett Devermont entre dans un commissariat et entame une conversation avec un sergent qui comprend vite que leur échange est diffusé en direct sur Instagram. Aussitôt, le policier dégaine son téléphone portable et s’en sert pour diffuser… de la musique. Sennett Devermont lui demande plusieurs fois de baisser le son, l’agent ne bronche pas.
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Le vidéaste se rappelle alors que ce n’est pas la première fois. Deux semaines auparavant, le militant s’était approché d’un policier de Los Angeles. Même réflexe. Le flic avait compris qu’il est filmé, extirpé un téléphone de sa poche, fouillé sa playlist et sélectionné son arme fatale : les Beatles !
Sennett Devermont se marre. Mais il comprend vite. Les ayant-droits des Beatles sont réputés pour attaquer quiconque diffuse tout ou partie d’un morceau sans autorisation. Les géants du web traquent sans relâche les extraits abusivement utilisés dans les vidéos partagées. En clair, quoi de mieux pour faire supprimer une séquence que d’y imposer les Beatles en fond sonore ? D’ailleurs, pendant les mouvements Black Live Matters, les réseaux ont éliminé des milliers de vidéos qui comportaient de la musique.
De là à en faire une tactique ? Il y a trois jours, Sennett Devermont, toujours caméra au poing, entre en contact avec un agent de Los Angeles, le soir, sur un trottoir. Il est immédiatement reconnu. Il n’a même pas le temps de poser sa première question que ... Les Beatles, rebelotte !
Les flics planqués derrière la protection du droit d’auteur ! Ça a quelque chose de cocasse, ces chansons qui servent de paravent aux agents. La séquence de Sennett Deverment que met en ligne vire d’ailleurs à l’absurde… Elle en serait comique s’il n’y avait pas là quelque chose d’aussi cynique.
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