Un de plus ! Arnaud Montebourg se verrait bien candidat pour 2022 ! Il ne s’est pas déclaré mais après un livre qui dit sa façon de voir, voilà qu’il crée un mouvement appelé ‘Engagement’. Bref il serait donc l’autre candidat de poids.
Arnaud Montebourg après Anne Hidalgo, tout aussi non déclarée mais qui (‘read my lips’) fait tout pour que l’on comprenne !
Voilà cet espace politique, qui va de ces Mélenchoniens lassés d’être tankés dans la radicalité à la gauche macronienne qui se sent trahie, pourvu de deux candidats sérieux. Une offre qui oppose deux tendances rénovées : Anne Hidalgo se dit social-démocrate écologiste. On voit bien ce qu’elle représente sociologiquement (femme, citadine qui tente d’inventer les modes de vie de demain) mais l’on ne perçoit pas encore ce que serait sa politique économique, par exemple.
La seule gestion volontariste d’une grande ville dit peu de choses des grands choix, beaucoup plus déterminants, nécessaires pour le pays.
Arnaud Montebourg, pour le coup, est plus identifié : depuis des années il défend l’idée de la dé-mondialisation, du made in France (là aussi avec un tropisme écologique affiché). Il représente une forme de souverainisme industrialiste et son souci, dit-il, est de faire en sorte que les classes populaires retrouvent le chemin de la gauche…
Mais je croyais qu’il voulait dépasser le clivage gauche-droite !
Oui, comme tout le monde ! Il y a à gauche (de Mélenchon à Hidalgo) cette idée (plus si neuve que ça) selon laquelle le clivage gauche-droite ne parle plus aux Français. Emmanuel Macron a d’ailleurs été élu sur cette idée. Mais la maire de Paris, et le patron de Bleu Blanc Ruche (l’entreprise apicole d’Arnaud Montebourg) se disent tous les deux ancrés à gauche, tout en voulant en dépasser les frontières.
Comment les départager ?
Une chose est quasiment sûre : il n’y aura pas de primaires. Le fiasco de 2017 a vacciné les socialistes. Olivier Faure, à la tête du PS, tente d’imaginer d’autres solutions. Par exemple une convention citoyenne, mais le plus confortable serait quand même qu’une candidature s’impose d’elle-même.
Officiellement personne ne regarde ni ne croit les sondages… mais comme le verre d’alcool s’impose à l’alcoolique quand l’heure de l’apéro approche, ils reviendront tous aux sondages (la presse aussi !) le temps venu.
Anne Hidalgo, sur le papier, a beaucoup plus de surface politique, de soutiens. Arnaud Montebourg pourrait, lui, voir ses thèmes de prédilection trouver un écho particulier en période post Covid. Les écologistes constitueront l’autre offre de poids de cet espace politique dont il est difficile de mesurer ce qu’il représente encore. Remarquons quand même que contrairement à de si nombreuses compétitions présidentielles par le passé, les entourages et les quasi-candidats eux-mêmes ne font pas (pour l’instant) de leur personne la condition sine qua non du succès de la gauche !
Tant mieux pour elle (la gauche) parce que ces trois offres sont, en réalité, complémentaires et doivent absolument confluer pour avoir la moindre chance d’être qualifiée au second tour en 2022.
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