Quelle belle route, Nicolas ! La Tunisie est le seul des 6 pays du printemps arabe de 2011 – à savoir l’Egypte, la Syrie, la Lybie, le Yémen et Bahreïn – à parachever sa transition démocratique sans coup d’Etat militaire, sans chaos, sans guerre civile. Et en plus, en donnant une belle leçon de maturité politique. Il suffit de lire les 1ers chiffres. D’abord un tx de participation qui n’a rien de ridicule : 60%. Alors que beaucoup disaient que les Tunisiens voteraient avec leurs pieds : ils ont eu torts. Ensuite le résultat de ces 1ères législatives : 38% pour le parti laïc Nidaa Tounes contre 31% pour les islamistes d’Ennahda. C’est-à-dire une nette avance pour l’un, une défaite relative pour l’autre. Mais rien d’écrasant, les 2 devront composer. Composer, ça veut dire gouverner en coalition, ce qui, pour un pays encore fragile politiquement, est une bonne garantie de pérennité et de stabilité. Bref, décidément, la Tunisie étonne par sa singularité....