Quand il s'agit de l'Iran, laissez les idées simples au vestiaire. La République islamique est un régime composite. A têtes multiples. Vous pensez que l'une des tendances de cette théocratie est en train de l'emporter – les « centristes » du président Rouhani, par exemple. Mais, aussitôt, la tendance adverse, celle des « durs », relève la tête – ou le turban si vous préférez. Vous voilà ramenés à la case départ. Le mois passé, contre toute attente, les centristes font une belle performance électorale et confortent M. Rouhani. Ils empochent une solide minorité au Parlement, notamment. Excellent pour le président. C'est la preuve que sa politique de négociation d'un accord de contrôle du programme nucléaire du pays est largement approuvée. Le président veut transformer l'essai : ouvrir le pays à l'Ouest, amorcer peut être un début de normalisation entre l'Iran et les Etats-Unis.L'autre grand pôle de pouvoir, regroupé autour du Guide, Ali Khamenei, celui des durs, ne veut pas de cette ouverture..