L'Afrique, clé du sommet de Paris sur le climat par Arnaud Leparmentier

France Inter
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Attention danger ! Le succès de la COP 21 n’est pas assuré. Et il faut surveiller attentivement les Africains. Ils n’émettent que 5% des gaz à effet de serre, ils pourraient donc passer inaperçus. En réalité, c'est d’eux que viendra le succès, ou non, du sommet de Paris.

En 2003, les Africains ont fait capoter l’accord de l’OMC à Cancun sur le cycle de Doha. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger étaient, à juste titre, mécontents des subventions européennes, et surtout américaines, sur le coton qui ruinaient leur propre économie. En 2009, à Copenhague, l’échec était dû aux deux premiers pollueurs, la Chine et les Etats-Unis. Mais aussi à la révolte des pays les plus pauvres, dits du G77. A l’époque, ils avaient accusé les occidentaux de néocolonialisme, de les priver d’un développement auquel ils avaient droit au nom de la lutte contre le réchauffement.

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Le problème est simple : les Africains sont un milliard. Ils seront deux milliards en 2050. Si l’on n’y prête attention, ils finiront, à la fin du siècle, par polluer autant que les Chinois aujourd’hui. Il faut donc les aider, les aider à se développer en ayant accès à une énergie propre...