

Jeremy Corbyn a été réélu à la tête du parti travailliste. Et c’est un triomphe, n’ayons pas peur des mots, qu’a connu ce weekend, le leader du parti travailliste britannique.
On le donnait pour mort, au début de l’été, et dois-je le confesser, moi-même, je ne lui avais pas laissé beaucoup de chance de survie aux chocs multiples du Brexit.
Nous avions tort : non seulement Corbyn est encore là, mais il est bel et bien vivant, rasséréné, plébiscité même par près de 62% des membres du Parti.
Un parti qu’il a transformé : puisqu’il ne suffit plus d’un clic pour adhérer et bien Corbyn a réussi à doubler les effectifs du Labour qui représente désormais, avec 650 000 adhérents, « le plus grand parti politique du monde occidental », selon la formule un brin grandiloquente des partisans de l’ancien syndicaliste.
Mais que l’on s’en félicite ou qu’on s’en inquiète, cette victoire incontestable constitue une onde de choc considérable pour toute la gauche européenne, surtout face à l’épuisement de la social-démocratie sur notre continuent.
Corbyn campe à gauche, très à gauche même, il est partisan des nationalisations, comme aux plus belles heures des années 1970, il veut relancer sans compter la dépense publique pour lutter contre les inégalités, et n’a pas fait campagne, le moins du monde, pour tenter de retenir ses électeurs de voter en faveur d’une sortie de l’Union européenne.
L’objectif affiché de Corbyn, c’est une refondation idéologique et, à chaud, du parti travailliste, pour tourner définitivement la page du blairisme, et transformer le parti, façon Podemos, du nom des indignés espagnols, qui ont émergé, avec le succès que l’on sait à Madrid et Barcelone notamment, à la gauche du parti socialiste.
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