

Direction le Royaume-Uni où l'attaque informatique mondiale du week-end a créé une polémique nationale... Par Vincent Giret
Savez-vous quelle est l’institution préférée de nos voisins britanniques ? Je suis sûr que vous allez me répondre la monarchie et la famille royale, et bien pas du tout ! L’institution préférée des britanniques, c’est l’hôpital public, le fameux NHS : le National Health Service, fondé en 1948, une énorme organisation qui fournit l’essentiel des soins depuis la médecine générale jusqu’aux salles d’urgence, des soins dentaires jusqu’aux soins de longue durée, une institution qui emploie plus d’un million et demi de personnes.
La "cyber-attaque mondiale" a paralysé vendredi le NHS
Et donc patatras, l’attaque informatique, la "cyber-attaque mondiale", qui a touché plus de 150 pays, a paralysé, dès vendredi après-midi, le fameux NHS, et comme, en plus, nos voisins britanniques sont en campagne électorale, et bien cela a provoqué une émotion nationale, et un scandale politique national. L’opposition travailliste, qui est par ailleurs en très grande difficulté si l’on en croit les sondages à trois semaines des législatives, s’est jetée sur l’occasion, pour dénoncer l’austérité budgétaire, mis en œuvre par les conservateurs et qui aurait empêché cette énorme administration de financer la modernisation de ses systèmes et outils informatiques.
Le parti travailliste a trouvé une cause autour de laquelle se fédérer
Le parti travailliste s’affiche en défenseur éternel et intransigeant du service public de la santé, c’est une cause quasi nationale, autour de laquelle il est facile de fédérer. Et les travaillistes ont donc enfoncé le clou, et d’autant plus que l’affaire a des conséquences concrètes importantes, le fonctionnement des hôpitaux et les consultations de ville sont largement perturbés, des interventions chirurgicales ont dû être reportées.
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