C’est donc au Canada que nous allons passer cette heure francophone. Et plus particulièrement en compagnie de celles que l’on appelle les femmes autochtones. Dans un article du périodique Juristat, la définition des femmes autochtones désigne les personnes qui ont indiqué être de sexe féminin et dit appartenir à au moins un groupe autochtone à savoir : indien de l‘Amérique du Nord, métis ou inuit.
Selon un rapport publié l’an dernier par la GRC – Gendarmerie Royale du Canada –, près de mille deux cents femmes autochtones sont portées disparues ou ont été assassinées au cours des trente dernières années et dans la plupart des cas, leurs proches sont restés sans nouvelle et les affaires classées. Des femmes en situation de précarité dramatique qui ont trois fois plus de risque que les canadiennes de souche d’être enlevées ou assassinées.
Ces statistiques qui donnent froid dans le dos et ces chiffres troublants ne sont que la partie visible d’une réalité complexe qui fait apparaître les racines d’un mal trop universel : le racisme.
Pour mieux comprendre cette tragédie, Danny Braün propose une série de reportages réalisés à Winnipeg, au Nord du Manitoba, la province qui compte le plus grand nombre d’autochtones vivant en milieu urbain, et diffusée sur Radio-Canada.
« Femmes autochtones disparues ou tuées : les racines de la violence (1) »
Un reportage de Danny Braün, diffusé le 12 avril 2015
Dans ce 1er reportage, visite de Nordsend, un des quartiers les plus défavorisés du pays où la pauvreté côtoie la drogue et la prostitution. C’est aussi là que la majorité des femmes autochtones ont été assassinées ou ont disparues. Visite nocturne avec deux patrouilleuses de rue de l’organisme DINAWEE qui vient en aide à celles qui font commerce de leur corps.
« Femmes autochtones disparues ou tuées : les racines de la violence (2) »
Un reportage de Danny Braün, diffusé le 19 avril 2015
Dans ce 2nd reportage, Danny Braün s’est rendue dans la réserve de Sagging toujours au Manitoba pour tenter de comprendre ce qui pousse de nombreuses jeunes femmes et hommes autochtones à s’exiler vers Winnipeg plus au sud. Comme dans beaucoup de réserves, Sagging à trop peu à offrir à ces jeunes aux prises avec la toxicomanie, les problèmes de logement, la promiscuité, tous les ingrédients propices à la création de la violence au sein des familles.
Le ministre des affaires autochtones du Canada a affirmé que sept agresseurs ou meurtriers sur 10 sont des hommes autochtones, une manière plus ou moins déguisée de classer ces affaires tragiques.
Depuis 1980, elles sont près de mille deux cents à avoir disparues ou à avoir été assassinées au Canada.
À qui la faute ? Le reportage de Danny Braün n’apportera pas de réponse définitive, mais des éléments essentiels de compréhension.
« Femmes autochtones disparues ou tuées : le racisme au cœur du problème (3) »
Un reportage de Danny Braün, diffusé le 26 avril 2015
Les sources du mal sont multiples à la tragédie que vivent les femmes autochtones au Canada, mais l’une des plus flagrantes et qui fait écho à notre propre société est très certainement le racisme.
Nous sommes à Winnipeg, là où vit la proportion la plus importante d’autochtones en milieu urbain : 10%... une ville qui a reçu le titre de la ville la plus raciste du Canada. Un racisme qui se vit comme un mur invisible, c’est là que Danny Braün termine sa série de reportages sur les femmes autochtones.
« Jeunes et inspirants – 1er portrait : Widia Larivière »
Un reportage de Marie-France Bélanger, diffusé le 18 janvier 2015 sur Radio-Canada
Marie-France Bélanger est allée à Montréal, à la rencontre de la génération Y, celle que l’on dit indisciplinée et sans valeur. Or, elle a rencontré une jeune femme engagée, Widia Larivière, qui milite pour les droits des autochtones et qui cherche à créer des relations plus saines entre autochtones et non autochtones.
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