Combattre le syndrome de Diogène

France Inter
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Si pour certains vivre sans contrainte et s’isoler de l’artifice des conventions sociales est une philosophie de vie, pour la majorité cet isolement est un cauchemar quotidien synonyme d’exclusion et de mise au ban de la société. Selon l’idéologie commune, il suffirait de se prendre en charge pour s’en sortir et réintégrer le chemin de la normalité. Une illusion démontée de toutes pièces par les trois reportages du jour qui nous montrent en fait que l’exclusion est plutôt fille de la peur de l’autre et de la crainte de la différence.

L’espace francophone vous propose d’aller à la rencontre de ceux qui, malgré eux sont rejetés par la société : des mendiants en Belgique, une femme itinérante au Canada et un étranger surdiplômé nourri par l’aide sociale en Suisse.

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Parce qu’on est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres, « L’espace francophone » vous propose aujourd’hui une prise de conscience salutaire.

Belgique : "La mendicité"

Un reportage de Jérôme Durant et Nicolas Polosczek, diffusé sur la RTBF/La Première, le 18 octobre 2014

En Belgique, l’association Diogène se rêve comme une passerelle entre la rue et le monde social. À l’image du philosophe grec qui parcourait les rues d’Athènes, les bénévoles partent chaque jour à la rencontre des habitants des rues de la capitale. Leur objectif : replacer ces êtres en déshérance au centre du processus, renforcer leurs capacités, réveiller leurs désirs et ouvrir le champ de leurs possibles pour reconstruire des liens sociaux.

Canada : « Portrait d’une itinérante »

Un reportage de Danny Braün, diffusé sur Radio-Canada, le 22 mars 2015

Sans domicile fixe, c’est l’appellation commune à toute la zone francophone, de la Suisse à la Belgique en passant par la France. Un sigle qui désigne très clairement les personnes qui vivent dans la rue sans en dévoiler la dureté que cela implique.

Au Canada, il existe une autre appellation, tout aussi explicite et tout aussi peu signifiante, on les appelle les itinérants. Depuis quelques années, le nombre de personnes vivant dans la rue, a dramatiquement augmenté, un phénomène qui s’amplifie dangereusement notamment chez les femmes.

Danny Braun a rencontré l’une de ces itinérantes : Marjolaine, 53 ans qui, à la différence d’autres sans-abris, ne mendie pas car elle touche l’assistance publique mais pas assez pour se loger.

Suisse : « Diplômés étrangers, avenir bouché »

Un reportage d’Alain Arnaud, réalisé par Sandro Lisci, diffusé sur la RTS, le 2 mai 2015

S’il y a un message que L’espace francophone considère devoir transmettre comme un dogme c’est certainement celui d’abolir les frontières psychologiques, celles qui font de l’autre une personne à exclure.

Exemple d’exclusion qui existe en Suisse mais qui résonne malheureusement très bien à nos oreilles françaises : les immigrés.

Ils sont bardés de diplômes mais vivent à l’assistance. La Suisse compte 50 000 migrants extra-européens hautement qualifiés dont la plupart ne trouvent pas de travail correspondant à leurs capacités.

Le magazine Suisse « Quinze minutes » s’est plongé dans le quotidien de ces travailleurs sans débouchés qui pourraient combler un peu la pénurie croissante de personnel qualifié.

Rencontre notamment avec Okita Lussumaki, journaliste et politologue.

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