Retirer les pavés pour y faire pousser des fleurs, c’est l’action que mène actuellement un groupe d’activistes dans Paris. D'autres villes sont concernées.
Depuis quelques mois, les rues de Paris se couvrent de fleurs. Elles ne poussent pas n’importe où. Elles prennent la place des pavés de la capitale.
Plus de place pour la nature : le vandalisme pour la biodiversité
Elles colorent ainsi la ville de pourpre, de jaune, de bleu, de blanc voire de vert selon les saisons. Bien sûr elles n’arrivent pas là, par hasard, les rues ne sont pas ensemencées au gré, du vent. Il y a derrière cette action un petit groupe d’activistes décidés à donner plus de place à la nature. Leur mouvement s’appelle biodalisme.
Le mot est une contraction entre biodiversité et vandalisme. Concrètement, le petit groupe agit la nuit. Il ne se cache pas vraiment car ces jardiniers du bitume sont bien visibles. Ils sont équipés de casque de chantier jaune et de gilet fluorescents, comme s’ils allaient reconstruire la ville.
La technique est chaque fois la même. Ils commencent par déceler un ou des pavés d’une rue piétonne. Ensuite, ils comblent le trou avec de la terre et de l’argile dans laquelle ils mettent une ou plusieurs plantes. Après quoi, avant de quitter les lieux, ils prennent un pochoir et indique sur le sol « Pavégétaux », une façon de signer leur action.
Les plantes sont entretenues par le voisinage
Certaines plantes ont la vie dure. Elles peuvent rester plusieurs mois en vie. Celle qui a lancé ce mouvement qui prend comme surnon Fanny Eyhl que l’on peut voir sur une vidéo du magazine Wedemain, vient en moyenne tous les 2 jours prendre des nouvelles des plantes et les arroser. Au début, elle laissait même un arrosoir sur place pour que, les passants, les commerçants prennent soins des pousses. Depuis elle a abandonné, car les arrosoirs disparaissaient.
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Un mouvement qui s'étend
Si Fanny s'attaque aux pavés c'est parce qu'elle ne veut pas rester les bras ballant devant une catastrophe annoncée, la disparition de la biodiversité. Elle trouve que les permis de végétaliser qui sont délivrés par les mairies ne vont pas assez loin et qu’il faut pouvoir donner plus de place à la nature sauvage dans les quartiers. Son indignation s’inspire d’un mouvement venu des Etats Unis qui s’intitule Depave Paradise. En France, elle a fait des émules.
Plus d'explications avec Pierre Zéau du Figaro demain au micro d'Emmanuel Moreau
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