

Un chien, en France, assiste les victimes lors de leurs auditions devant les policiers et les magistrats.
L’initiative a débuté en mars dernier. C’est une première en France. A Cahors dans le Lot, un labrador à poils noirs qui répond au doux nom de LOL a été nommé « chien d’assistance judiciaire ».
Il accompagne particulièrement les enfants
Il a pour mission d’accompagner les victimes, particulièrement les enfants dans le cadre de procédures pénales. Sa présence rassurante, favorise la confiance et facilite la parole. Son rôle sera particulièrement important par exemple à l’occasion d’affaires de violence conjugale où l’enfant est enfermé dans un conflit de loyauté à l’égard des parent.
L'initiative d'un magistrat
C’est un magistrat Frédéric Almendros, procureur de la république à Cahors qui a eu cette idée. Il s’est adressé à Handi’chiens. Une association spécialisée dans le dressage des chiens pour accompagner les personnes à mobilité réduite ou malvoyante.
Il est habitué aux robes des avocats
Lol n’est pas là pour accompagner la marche, éviter les obstacles, ni ouvrir une porte. Il a appris à rester imperturbable aux allées et venues, aux robes des avocats et surtout il est capable d’assister calmement aux auditions, comme aux confrontations.
Avec leurs oreilles tombantes ils rassurent
Tous les chiens ne sont pas aptes à cet apprentissage, c’est pourquoi l’association utilise essentiellement des labradors et des golden retrievers. La fondatrice de l'association précise :
Ils sont grands et peuvent donc être caressés facilement. Avec leurs oreilles tombantes, ils inspirent la confiance.
Un accompagnement décidé par le procureur
C’est le procureur Frédéric Almendros qui décide si la victime a besoin du soutien de Lol. Si c’est le cas une première rencontre est organisée avant toute audition, toute procédure.
Première expérience concluante
Le procureur a pu constater les bienfaits de la présence du chien. Il cite le cas de cette victime de moins de 10 ans qui devait être entendue. En arrivant au commissariat elle refusa de sortir de la voiture de ses parents. L’enfant qui avait déjà rencontré Lol au préalable a fini par ouvrir la portière lorsque le procureur s’est présenté avec le chien.
« Elle a accepté de s’asseoir à côté du chien. En toute honnêteté, sur les 37 minutes d’audition, Lol et l’enfant ne se sont pas lâchés une seule seconde », raconte Frédéric Almendros. Il souhaite que l'initiative soit étendue à toute la France.
Les explications d'Emma Ferrand du Figaro demain au micro d'Emmanuel Moreau
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