Un jeune architecte installé en France est en train de monter une école de menuiserie solidaire en Afghanistan avant que ne disparaissent les artisans et leurs savoirs.
Feda Wardak a quitté son pays, l'Afghanistan, à l'âge de trois ans pour suivre ses parents en France. Aujourd'hui architecte, il mobilise toute son énergie pour monter une menuiserie école dans le district rural de Jeghatu.
Des artisans muselés par 40 ans de conflit
Avec ce projet qu'il affine à chacun de ses allers-retours, il veut que les jeunes Afghans retrouvent leur racines au contact d’anciens artisans muselés par 40 ans de conflit avant qu'ils ne disparaissent.
Les signes sur le bois des chaises sont des codes
Avec cette école de menuiserie solidaire, Feda veut transmettre au-delà des gestes une culture. Il veut transmettre aux jeunes les codes oubliés des anciens artisans. Les signes sur les chaises indiquent qui peut s'y asseoir... C'est ce langage, cet alphabet qu'il ne souhaite pas voir disparaître.
Réinventer le mobilier traditionnel
Il veut participer à la reconstruction de son pays en ouvrant cette menuiserie-école. Elle commencera de façon modeste avec trois artisans, un régisseur et cinq étudiants. Elle sera dans l'une des zone les plus pauvres du pays et sera en terre pour respecter l'architecture locale.
Feda a obtenu une bourse Declics jeunes de la Fondation de France pour continuer son action, d'autres partenaires le suivent.
Feda Wardak au micro d'Emmanuel Moreau
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