Bertrand Tavernier : "Les hommes politiques ne voient pas nos films, sinon les choses changeraient"

Bertrand Tavernier au Festival de Venise en 2015.
Bertrand Tavernier au Festival de Venise en 2015.  ©AFP - Tiziana Fabi
Bertrand Tavernier au Festival de Venise en 2015. ©AFP - Tiziana Fabi
Bertrand Tavernier au Festival de Venise en 2015. ©AFP - Tiziana Fabi
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Grand réalisateur français, Bertrand Tavernier officiait dans le cinéma depuis les années 1960. Invité régulier de notre antenne, le réalisateur y était presque chez lui, comme au Festival de Cannes, qui en 2017 lui dédiait un portrait.

Avec

Il a réalisé Le Juge et l'Assassin (1976), La mort en direct (1980), La Princesse de Montpensier (2010), Dans la brume électrique (2009) entre autres… Fan de cinéma américain, il a écrit un livre en collaboration avec Jean-Pierre Coursodon, 30 ans de cinéma américain, encore considéré comme une bible du cinéma américaine.

Il vient voir Laure Adler pour son film Voyage à travers le cinéma français sorti le 12 octobre 2016 au cinéma. Le film est un commentaire de plus de trois heures du cinéma français à travers des films comme La chienne (Jean Renoir, 1931), Les enfants du paradis (Marcel Carné, 1945) ou Bob le flambeur (Jean-Pierre Melville, 1956)… Il sera présenté à Cannes classics au Festival de Cannes cette année. Il s’agit pour Bertrand Tavernier de faire une piqûre de rappel au cinéma, de lui faire réviser ses classiques, mais aussi de manger une petite madeleine tout en donnant des anecdotes, des informations sur ses films qui ont marqué sa vie et sa filmographie.

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Car Bertrand Tavernier ne fait pas uniquement le cinéma, il l'étudie, le décortique pour notre plus grand plaisir. Car qu'est-ce qu'il y a de mieux d'un réalisateur de cinéma qui parle de cinéma… ?

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Présentation du film Voyage à travers le cinéma français par Bertrand Tavernier.

Extraits de l'entretien

Bertrand Tavernier : "Ce _Voyage à travers le cinéma frança_is a été extraordinairement excitant. Depuis la fin du tournage, j'ai découvert encore plein de films dont j'aurais aimé parler."

"Je ne crois pas qu'un film puisse conseiller un homme politique, mais Emmanuel Macron peut commencer par regarder les films de Ken Loach et La loi du marché (Stéphane Brizé de 2015). Mais les hommes politiques ne voient hélas assez peu de nos films. S'ils avaient tous vus L 627 (1992), je pense qu'il y aurait des choses qui auraient changé dans la police. Or quand les policiers manifestaient récemment, ils évoquaient tout ce dont parlait le film. J'ai un autre film sur ce sujet en projet."

"On pourrait demander à Emmanuel Macron des informations sur le contrat de vente des autoroutes à Vinci qui ont fait perdre des millions d'euros. Il est facile ensuite de vouloir diminuer le nombre de fonctionnaires pour réduire le déficit alors qu'on a fait perdre de l'argent à l'Etat."

"La rénovation du Musée du Louvre par François Mitterrand est une réussite. On ne peut pas en dire autant de la création de l'Opéra Bastille."

"Le 10 mai 1981, j'étais en tournage au Sénégal pour le film Coup de torchon. On avait fêté la nouvelle de l'élection en organisant un dîner qui fut très arrosé. Je me souviens que Jean-Pierre Marielle s'était pris une muflée terrible."

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La suite à écouter...

Références de l'émission

Pastille sonore : Thierry Frémaux

Choix musical : "Paris jadis" chanté Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort

Extrait du film "Voyage à travers le cinéma français"

  • Archive Ina du 4 mars 1988 (au micro de William Leymergie et Patricia Charnelet dans l’émission Antenne 2) : François Mitterrand au moment de l’inauguration de la pyramide du Louvre.
  • Archive Ina de 1949 : André Bazin à propos du cinéma de l’époque
  • Archive Ina du 18 septembre 1977 : Jean Eustache à propos de la genèse de son film "Une sale histoire"

Générique : Veridis Quo des Daft Punk

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