Boules de gomme avec Edgar Morin

Edgar Morin au 13ème Festival International de Film de Marrakech le 3 décembre 2013.
Edgar Morin au 13ème Festival International de Film de Marrakech le 3 décembre 2013.  ©Getty - Didier Baverel/WireImage
Edgar Morin au 13ème Festival International de Film de Marrakech le 3 décembre 2013. ©Getty - Didier Baverel/WireImage
Edgar Morin au 13ème Festival International de Film de Marrakech le 3 décembre 2013. ©Getty - Didier Baverel/WireImage
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"Tout progrès de connaissance détruit une ancienne ignorance et débouche sur une nouvelle. On y gagne le sens du Mystère et de l'Inconnu." Edgar Morin

Edgar Morin a gardé les aspirations de son adolescence sans en conserver les illusions. Il n'a pas pu prendre sa retraite parce qu'il y a toujours quelque chose à faire comme par exemple écrire "Connaissance, ignorance, mystère" car il vit de plus en plus avec la conscience et le sentiment de la présence de l’inconnu dans le connu, de l’énigme dans le banal, du mystère en toute chose et, notamment, des avancées d’une nouvelle ignorance dans chaque avancée de la connaissance.

"(...)On peut s’émerveiller de l’ordre harmonieux des lois universelles, mais on occulte le fait que notre univers est un jeu multiple d’ordre et de désordre. Comme l’avait constaté Héraclite de façon décisive cinq siècles avant notre ère, l’harmonie et la dés-harmonie se combinent, ce qui concorde et ce qui discorde se joignent, et si conflit n’est pas le seul père de toutes choses, car il est inséparable d’union, Éros et Thanatos sont à la fois en complémentarité et en antagonisme permanents. Oui, il y a d’extraordinaires puissances organisatrices dans notre univers, de l’atome à la galaxie. Mais il y a des forces désorganisatrices tout aussi extraordinaires, dont le second principe de la thermodynamique fut un révélateur. L’émerveillement ne saurait occulter le fait que notre univers est activé par la mort et la destruction et qu’il travaille aussi pour elles.(...)" . Extrait de "Connaissance, ignorance, mystère" d'Edgar Morin aux Éditions Fayard.

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Pastille sonore : Michel Cassé

Choix musical : Premier mouvement de la 9ème Symphonie de Beethoven

Musique : Sheila avec "C’est ma première surprise party"

Extrait de film : "Et Dieu créa la femme" de Roger Vadim

Générique : Veridis Quo des Daft Punk