Femme rabbin, Delphine Horvilleur côtoie la mort au quotidien en accompagnant mourants et familles sur le chemin de la consolation. Dans l'Heure Bleue, elle présente son dernier livre “Vivre avec nos morts” (Grasset) et assume l’incertitude qui règne sur "l’après”, même lorsqu’on a la foi.
- Delphine Horvilleur Rabbin et philosophe
Qu’y a-t-il après la mort ? A cette question obsédante, Delphine Horvilleur répond que dans le Talmud, un des textes fondamentaux du judaïsme rabinique, quand on meurt, on tombe dans le “sheol”, c'est-à-dire dans la “question”.
L'incertitude fait partie intégrante de sa pensée et de sa foi. Comme Albert Camus, elle fait partie de “ceux qui ne sont pas sûrs d’avoir raison”, et l’assume. Elle critique la rigidité de certaines pensées religieuses, qui ne toléreront jamais le doute.
Dans “ Vivre avec nos morts”, Delphine Horvilleur nous raconte en onze récits, d’anonymes comme de personnalités, la manière dont elle accompagne les mourants et leurs proches dans une quête de compréhension. Et parce que le coronavirus a entraîné des drames, et que les rites funéraires ont été bouleversés par le confinement, elle se fait conteuse d’histoires.
Je n'ai pas de réponse face à la mort. Je sais simplement que, dans les moments critiques de l'existence, l'histoire que je vais pouvoir raconter peut être la clé du salut pour les endeuillés."
Un élan pour faire perdurer le lien entre vivants et disparus.
Musiques :
- Léonard Cohen, "You want it darker"
- Queen, "Who wants to live forever"
- Yaël Naim, "Attendre"
Archives :
- Archive Ina du 7 avril 2018 : Jean Claude Ameisen à propos de la symbolique de la mort
- Archive Ina : Vladimir Jankélévitch à propos de la mort
- Archive Ina du 31 janvier 2018 (au micro de Marie Richeux) : Marceline Loridan Ivens à propos de la vie et de la mort
Générique : "Veridis Quo" des Daft Punk
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