Il est minuit Docteur Michaël Foessel

Homme marchant dans Paris la nuit.
Homme marchant dans Paris la nuit.  ©Getty - Victor Gomes/EyeEm
Homme marchant dans Paris la nuit. ©Getty - Victor Gomes/EyeEm
Homme marchant dans Paris la nuit. ©Getty - Victor Gomes/EyeEm
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Une réflexion sur la nuit, qui abrite des expériences philosophiques tel est le point de départ de cet ouvrage, la nuit comme un espace pour vivre sans témoin, écoutons voir !

Après s’être intéressé, entre autres choses, aux dérives de la démocratie, au catastrophisme, mais aussi à la notion de consolation dans son dernier ouvrage, le philosophe Michaël Fœssel nous convie aujourd’hui à pénétrer dans les coulisses du monde invisible de la nuit en avançant masqué pour voir, savoir comment la nuit pourrait nous aider à mieux penser, parce que pour lui, la nuit reste libératrice. Avec "La Nuit, Vivre sans témoin", en s’intéressant aux nuits vécues : celles du noctambule, du travailleur nocturne ou de l’insomniaque, il se pose des questions comme par exemple : qu'est-ce qui attire dans la nuit malgré les dangers qu'elle symbolise et la fatigue qu'elle engendre ? Est-ce une expérience philosophique que de sortir en boîte ? Réponse et d'autres dans son livre où il y défend même une conception politique.

"Pour devenir un lieu d’expérience, la nuit exige de moi que je m’y livre sans compter. C’est pourquoi elle est rétive à une réflexion qui instaure une distance entre ce que je vis et ce que je suis. Il faut y être tout entier ou pas du tout, ce qui implique en premier lieu de ne pas se rapporter à l’heure tardive comme à une loi ou à une limite. Quand je regarde ma montre avec inquiétude, je cherche à connaître l’heure qu’il est « pour tous », c’est-à-dire pour un ensemble anonyme dont j’imagine qu’il a raison contre moi et contre ceux qui m’accompagnent si tard. L’heure indue est celle où je ne devrais plus être là et où il est urgent pour moi de réintégrer la société de ceux qui dorment la nuit". Extrait de "La Nuit, Vivre sans témoin" aux Éditions Autrement.

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Pastille sonore : Myriam Revault d’Allonnes

Choix musical : Alain Bashung avec "La nuit je mens"

Extrait de film : "La maman et la putain" de Jean Eustache, 1973

Musique : Carla Bruni avec ‘’ Mon Raymond ‘’

  • Archive Ina du 9 mars 1985 : Paul Ricoeur à propos du travail de penser
  • Archive Ina du 6 juillet 1974, entretien TV Un certain regard : Hannah Arendt parle de libéralisme et de politique philosophique

Générique : Veridis Quo des Daft Punk

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