

Timbre, puissance et intonation. Les amoureux de la radio vous le diront : tout est dans la voix. Aujourd’hui dans l’Heure Bleue, un dialogue avec le slameur et poète Souleymane Diamanka et l’écrivaine Maylis de Kerangal, dont les œuvres écrites ou chantées ont en commun de redonner la voix à des bouches muettes.
- Maylis de Kerangal Écrivaine
- Souleymane Diamanka slameur
L’enjeu de toute une vie n’est-il pas de trouver sa voix, surtout lorsque l’on est artiste ?
Dans son dernier livre " Canoës"(Gallimard), l'écrivaine Maylis de Kerangal part à la rencontre d’identités vocales multiples, pour recomposer un univers vocal, empli d’échos et de vibrations.
Les sept histoires qui s'entrecroisent dans l'ouvrage ont été écrites pendant le premier confinement, alors que, privés de la présence physique de nos proches, “un monde vocal intensifié” - selon les mots de l’auteure - s’ouvrait à nous.
Maylis de Kerangal célèbre le pouvoir d’incarnation extraordinaire de la voix humaine dans un ouvrage qui fait la part belle aux femmes, de tous âges, solitaires, rêveuses, volubiles, hantées ou marginales. Elle cherche sa propre voix parmi les leurs dans ce recueil plein de bruits et de murmures.
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Ce pouvoir d'incarnation de la voix est la colonne vertébrale de l'œuvre du slameur Souleymane Diamanka. Dès 2007, sa voix puissante résonne dans son premier album solo, “L'Hiver Peul”, dont les textes sont aujourd’hui rassemblés dans un recueil inédit : “ Habitant de nulle part, originaire de partout” (Points).
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Bordelais d'origine peul, l'oralité coule dans les veines de cet adepte de l’"oralittérature" qui joue avec les mots et jongle entre les langues, s’inscrivant dans la tradition de ce peuple de bergers nomade qui a fait de la parole un art.
Dans son morceau “l’Hiver peul”, la voix grave de Souleymane Diamanka répond à une autre voix, plus lointaine, qui fait écho à toutes celles de ses ancêtres. C’est celle de son père, qui a veillé toute son enfance à ce qu’on ne s’exprime qu’en peul à la maison, pour conserver le riche patrimoine transmis par voie orale de génération en génération même lorsqu’il s’est installé en France.
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Même si la voix puissante de Souleymane Diamanka est absente de ce recueil écrit, la lecture silencieuse de l’ensemble apporte la confirmation de ce qu’on pressentait, à l’entendre : la musique est à l’intérieur, dans la langue même.
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