Etre au présent : épisode • 1/2 du podcast Peter Brook, le reste est silence

Le metteur en scène, acteur, réalisateur et écrivain Peter Brook lauréat du prix Princesse des Asturies dans la catégorie Arts au théâtre Campoamor d'Oviedo, capitale des Asturies, en Espagne.
Le metteur en scène, acteur, réalisateur et écrivain Peter Brook lauréat du prix Princesse des Asturies dans la catégorie Arts au théâtre Campoamor d'Oviedo, capitale des Asturies, en Espagne. ©Getty - Alberto Brevers Gonzalez / Pacific Press / LightRocket
Le metteur en scène, acteur, réalisateur et écrivain Peter Brook lauréat du prix Princesse des Asturies dans la catégorie Arts au théâtre Campoamor d'Oviedo, capitale des Asturies, en Espagne. ©Getty - Alberto Brevers Gonzalez / Pacific Press / LightRocket
Le metteur en scène, acteur, réalisateur et écrivain Peter Brook lauréat du prix Princesse des Asturies dans la catégorie Arts au théâtre Campoamor d'Oviedo, capitale des Asturies, en Espagne. ©Getty - Alberto Brevers Gonzalez / Pacific Press / LightRocket
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Son œuvre est éclectique. Shakespeare bien sûr, mais aussi Sartre ou Cocteau. Théâtre souvent, opéra parfois, films même. Le rapport au monde de Peter Brook, foyer de résonance qui trouve écho dans le travail des acteurs et dans l’expérience du public, fait de lui l’un des plus grands metteurs en scène contemporains.

Peter Brook goûte à la mise en scène à 17 ans et monte "Titus Andonicus" à Londres en 1955, avant d’assurer la direction du Royal Shakespeare Theater à Stratford-upon-Avon. Plus tard, il arrive en France et fonde le Centre international de recherches théâtrales qui s'installe en 1974 au Théâtre de Bouffes du Nord. 

Depuis, le théâtre vit au rythme de sa respiration et de la densité de ses mises en scène. Il dit préparer le sol comme un jardinier, créer un espace, et rien de plus. "Le moment du théâtre sert à se laver de tout qui nous encombre, c’est tout”, affirme-t-il. A la fois rien, et tout. 

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À réécouter : L'épopée de Peter Brook
L'Heure bleue
52 min

De ses débuts de jeune homme pressé à son ascension fulgurante, Peter Brook récuse toute forme de déterminisme. A l’entendre, ses décisions lui apparaissent plus qu’il ne prend : elles sont déjà là, et se répercutent dans une caisse de résonance qui les rend un jour audibles. Sa pensée est un cheminement : il fuit l’ennui et s’ancre dans le présent, où demeure toujours la possibilité d’aller plus loin. 

La passion de la mise en scène lui est venue tôt. Au début, il a voulu tout essayer. Il a voulu fuir les pièces trop sérieuses en ajoutant un grain de sel comique. Il a voulu ensuite y introduire un peu de gravité. C’est dans Shakespeare qu’il a trouvé cette subtile alternance de drôlerie et de tragique. 

Dans l'Heure Bleue, il cite la dernière phrase de Hamlet : “The rest is silence”. 

Musiques : 

  • Peter Brook, "La flûte enchantée"
  • Mozart, "Don Giovanni"
  • M, "Amazone érogène"

Générique Veridis Quo des Daft Punk

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