

Dans cette lettre ouverte qu’il adresse à sa fille de 13 ans, il est question d’appartenance ;de ses ancêtres à lui, d’origines afro-asiatiques ;de son identité à elle,dont la mère est issue de la grande bourgeoisie canadienne blanche.Un véritable manifeste dans la continuité de James Baldwin.
- David Chariandy Ecrivain
Depuis la nuit des temps, les hommes ont quitté leur pays de naissance pour s’en aller ailleurs chercher une autre vie. Qu’ils soient poussés au départ par la guerre ou la misère, le goût de l’aventure ou le besoin de liberté, ces migrants ont toujours été le sel de la terre. Apportant avec eux l’enthousiasme et l’espérance, la force de leur investissement et une foi naïve dans les valeurs proclamées de leur nouvelle patrie qui, trop souvent, leur dénie le droit d’en profiter. Les vieilles démocraties européennes ont toujours été peu accueillantes, mais il est sidérant de constater que les pays construits par les immigrants, comme les Etats Unis et le Canada, n’échappent pas à cette méchante peur de l’autre, celui qui présente un visage différent du sien.
David Chariandy est canadien. Il enseigne la littérature à l’université de Vancouver. Au début des années 60, ses parents ont fui la misère de Trinidad pour s’installer à Scarborough, dans la banlieue de Toronto. Pas un mauvais quartier, mais où les nombreux immigrés suscitaient méfiance et ostracisme. Les deux premiers romans de David Chariandy, Soucougnant et 33 Tours, racontent le quotidien de jeunes garçons mal à l’aise dans cet entre deux de cultures, dont le futur est compromis par les préjugés envers eux. Cinquante ans plus tard le racisme ordinaire n’a guère changé. L’élection de Trump, et ses discours haineux envers les immigrés, font remonter ses souvenirs. Il publie aujourd’hui chez Zoé, traduit par Christine Raguet, une Lettre à sa fille intitulée Il est temps que je te dise . Xavier Combe sera notre interprète.
Prog. Musicale: Nina Simone « My skin is black »
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