pour son roman Le chardonneret publié chez Plon - traduit de l’américain par Edith Soonckindt
A treize ans, Theo Decker se retrouve seul au monde. Survivant d’un attentat terroriste perpétré au Metropolitan Museum de New York dans lequel sa mère est morte, il en est ressorti sans qu’on le remarque avec un petit tableau d’un maître hollandais du XVI è siècle représentant un chardonneret , que sa mère aimait particulièrement. Recueilli d’abord dans une riche famille de Park Avenue, il va être récupéré par son père, petit escroc affabulateur, dont il était sans nouvelle depuis des années, qui l’emmène vivre à Las Vegas, dans un lotissement abandonné en bordure du désert.
Livré à lui-même, Théo va se lier à un autre adolescent à la dérive, Boris, qui l’initie aux drogues et à l’alcool. Lorsque son père se fera tuer par des malfrats à qui il doit de l’argent, Théo retournera à New York se réfugier dans la boutique d’antiquités de Hobie, ex associé d’un vieil homme mort dans ses bras au Musée. Il y trouvera un refuge et un métier, même si ses addictions l’entraînent dans des trafics dangereux. D’autant qu’il s’est mis en tête de récupérer son tableau, disparu lorsqu’il était à Las Vegas, et qu’il va pister jusqu’à Amsterdam chez des trafiquants d’œuvres d’art.
Le Chardonneret qui sort demain chez Plon, dans une traduction d’Edith Soonckindt, est le troisième roman de l’américaine Donna Tartt qui connaîtra sûrement le même engouement que les deux précédents : Le maître des illusions , paru en 1992, vendu à 5 millions d’exemplaires dans le monde, 250 000 chez nous, et_Le petit copain_ , paru en 2004, 100 000 exemplaires rien qu’en France.
Donna Tartt prend son temps pour écrire de gros romans dans lesquels nous retrouvons les ingrédients qui nous ont fait aimer la lecture lorsque nous étions enfants : une intrigue à multiples rebondissements, des personnages hauts en couleurs, des morts violentes qui hantent les vivants, mais aussi de l’humour et une réflexion sur nos modes de vie bien ancrée dans le monde d’aujourd’hui. Les 800 pages de ce Chardonneret se dévorent avec un appétit sans cesse renouvelé et un plaisir fou.
Donna Tartt, écrivain rare venu du Mississippi, est ce soir l’invitée de l_’Humeur Vagabonde_ .
Xavier Combe sera notre interprète.
Le reportage de Julien Cernobori
La lenteur qui nous irrite, ou celle que l’on aimerait retrouver. Il y a la lenteur de Dona Tartt qui donne naissance à des livres énormes, la lenteur de l’Administration, la lenteur des travaux ou la lenteur d’esprit...il y a le lièvre et la tortue, le yoga,La lenteur de Milan Kundera.. et, il y a aussi les invitations à ralentir du mouvement slow qui est parti d’Italie, il y a une quinzaine d’années, et dont on ne sait toujours pas s’il est une mode ou une tendance profonde : le slow food, les slow cities, le slow management, le slow sex... Et le partenaire de toutes ces aspirations à la lenteur, c’est cette obsession de la vitesse qui nous dévore, cette excitation générale...
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