Pour son exposition « Vertical/Horizontal, Intérieur/Extérieur, les classes moyennes à Singapour, Kuala Lumpur et Bangkok à l’Académie des Beaux Arts à Paris jusqu’au 25.11 et le Photo Poche éditions Actes Sud
Equilibre, déséquilibre. Christian Caujolle, son ami et fondateur de l’agence VU, exprime bien ce qui fait la patte de Françoise Huguier : qu’elles soient prises frontalement, parfaitement cadrées et équilibrées, ou alors étrangement décentrées, comme instables, avec des personnages auxquels il manque des bouts, ses photos ont toutes une évidence implacable. Ce sont elles qui nous regardent, certaines avec insolence, d’autres avec une infinie douceur, ou une froide violence, mais nous savons aussitôt qu’elles ne pourraient pas être différentes sans perdre de leur force et ce mystérieux pouvoir qui les grave dans notre mémoire.

Jusqu’au 25 novembre, l’Académie des Beaux Arts, qui lui décerna son prix l’an dernier, expose le dernier travail au long cours que Françoise Huguier a effectué sur les classes moyennes de trois villes du Sud-est asiatique, Singapour, Kuala Lumpur et Bangkok, sous le titre « Vertical/Horizontal, Intérieur/Extérieur ». Exploration intime et perspicace de l’univers personnel et architectural dans lequel se construit ce qu’elle nomme, à l’instar de son ami Serge Daney, « l’avenir du monde ». Au même moment parait chez Actes Sud le Photo Poche qui lui est consacré dans lequel on retrouve quelques unes de ses photos emblématiques sur les kommunalki de Saint Petersbourg, la Sibérie russe, les femmes africaines et la jungle cambodgienne où elle vécut enfant.
Le reportage de Martine Abat :
rencontre avec Cyril Zannetacc i qui fut l'assistant de Françoise Huguier dans deux villes d'Asie du Sud Est, Kuala Lumpur et Singapour, auxquelles la photographe a consacré ses derniers travaux exposés à l'Académie des Beaux Arts.

Françoise Huguier est entrée dans l’intimité de familles, de jeunes gens ou de personnes âgées de la classe moyenne de ces villes, classe moyenne qui représente la grosse majorité de la population, ni riche, ni pauvre. Des villes très sécurisées, vidéo surveillées.
On y voit des jeunes gens, filles ou garçons, au corps presque entièrement tatoué, vivre dans des intérieurs peuplés de peluches, conduire des voitures Hello Kitty, ils regardent par la fenêtre une ville à l’architecture carcérale. L’ensemble produit une impression de froideur, de malaise ou de mélancolie, pas beaucoup de joie dans ses photographies.

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