- Guy Walter Ecrivain
pour son livre Outre mesure "publié aux éditions Verdier

Vous-mêmes, savez-vous précisément ce qui vous appelle dans un tableau, et pourquoi celui-ci plutôt que celui-là ?
Pour Daniel Arasse, comme on vient de l’entendre dans une de ses formules éblouissantes d’intelligence, c’était « ce qui pense dans une œuvre » qui le saisissait, l’arrêtait, et lui faisait souvent monter les larmes aux yeux.
Dans cette émotion rien à voir avec le sujet représenté. Non, c’est justement dans ce qui n’est pas représenté, dans, comme il le dit, ce qui pense sans mots, que réside le seul mystère qui vaille dans la peinture.
Pour certains artistes ce sera la lumière, l’éblouissement, l’envolée. Pour d’autres, le noir, la nuit, ce gouffre sombre dans lequel nous plongeons notre regard et qui résonne en nous.
Guy Walter a choisi cinq de ces peintres du mystère, pour la trame des cinq histoires qui font son dernier livre, Outre Mesure , paru chez Verdier.
Ils se nomment Francesco Furini, Trophime Bigot, Quentin Varin, Nuno Gonçalves et Antonio Mancini, peu connus, mais tous habités par une nuit qu’ils tentent de peindre, inlassablement, au prix de leur équilibre. Certains de leurs tableaux ont appelé l’écrivain, avec la même force que les poèmes de Rimbaud qui, adolescent, avaient ouvert en lui le désir et le rêve d’un ailleurs.
Outre Mesure ne rassemble pas des portraits de peintres, mais propose un voyage intime dans ce que les œuvres échouent à nous montrer mais réussissent à nous faire entendre. Les mots de l’écrivain caressant le silence de la peinture.
Guy Walter est, ce soir, l’invité de l’Humeur Vagabonde.
Le reportage de Léa Minod

Dans ses histoires Guy Walter tisse un lien permanent entre l’adolescence et la peinture.
Le pinceau comme une arme, ou comme une carapace peut-être, par laquelle l’adolescent exprimerait le tremblement de l’âme qui l’habite.
Léa Minod a interrogé ce rapport vibrant au monde que l’on connaît à l’adolescence, mais à travers les yeux d’une femme.
Ola Abdallah est peintre. Elle est arrivée en Syrie à l’âge de 8 ans, avant de repartir en France pour poursuivre ses études en art.
C’est donc là-bas, en Syrie, que s’est fixée une partie de sa sensibilité.
Dans son petit atelier parisien sont accrochées au mur des peintures abstraites, mais dont la matière et les couleurs font croire à des paysages syriens.
Tout est silencieux.
Alors, inspirée par le récit d’Ola Abdallah, la harpiste Alexandra Morand a imaginé la bande son de cette adolescence syrienne.
> Le site d'Ola Abdallah Atelier : 103 rue de Vaugirard 75006 Paris
contact : olarts@yahoo.com
Alexandra Morand (harpiste), démonstratrice à l'Instrumentarium :45, Rue La Boétie 75008 Paris / 01 45 61 04 32
contact : alexandra.morand@gmail.com
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