pour les 25 ans du collectif Tendances Floue et pour l'exposition Twenty Five ? Hey give me five ! à l'Espace Topographie de l'Art jusqu'au 17 octobre
A défaut de faire changer le monde, de réparer les injustices, de stopper les massacres, d’ouvrir les frontières et les esprits cadenassés, une photo, une seule, peut nous obliger, soudain, à nous voir à la place de cet autre si lointain, à nous sentir pareil à lui.
Cet enfant échoué sur une plage turque, après tant et tant d’autre, celui-là précisément, a fait bouger les lignes.
Comme le dit Christian Caujolle, la photo, la bonne, la nécessaire, nous amène à nous poser des questions pertinentes.
C’est déjà ça, dans ce monde saturé d’images télévisuelles qui, à l’inverse, en s’empilant, se répétant, se poussant l’une l’autre, l’inondation d’un camping chassant les cadavres sur le sable, bloquent toute réflexion.
Regarder une photo, en silence, pénétrer dans ce qui s’y joue, laisser son esprit y voyager, se raconter l’histoire qui y est peut-être, ou peut-être pas, c’est comme lire un livre. C’est se donner une chance d’habiter le monde les yeux ouverts.
Ils étaient cinq en 1991. Quatre garçons et une fille, cinq photographes qui voulaient inventer un collectif qui ne soit pas une agence, tout en n’abdiquant rien de leur liberté. Ils voulaient réfléchir ensemble, concrétiser des projets communs différents, fous, aller au bout de leurs rêves, partir seuls et ensemble, et, surtout, raconter le monde.
Celui qui change comme celui qui demeure.
Aujourd’hui ils sont treize et leur groupe, Tendance Floue , fête son 25è anniversaire avec une passionnante exposition-manifeste qui s’est installée à l’espace Topographie de l’Art, belle et intéressante galerie proche du Musée Picasso à Paris, jusqu’au 17 octobre.
Entre icônes familières de leur travail collectif, accrochées sans signature ni explications, et des espaces où chacun expose un travail particulier, les treize membres de Tendance Floue nous offrent une réflexion tantôt poétique, tantôt crue, de cette planète qu’ils observent depuis vingt cinq ans, avec le même appétit.
Trois d’entre eux, Mat Jacob, l’un des fondateurs, Gilles Coulon et Olivier Culmann sont, ce soir, les invités de l’Humeur Vagabonde.
Livre
L'ouvrage Chiapas deMat Jacob parait en Photo Poche chez Actes Sud en novembre prochain
Autre exposition : Olivier Culmann "The Others" à Châlon-Sur-Saone
du 17 octobre 2015 au 17 janvier 2016
Sites
Mat JACOB-Tendance Floue
Gilles COULON - Portraits
Gilles COULON – Expositions / Séries
Olivier CULMANN – Expositions / Séries / Portraits
Le reportage de Rémi Douat
Je suis allé à Vimy, entre Arras et Lens, dans le Pas de Calais.
J’étais à la recherche d’un paysage, d’une image marquante, et c’est finalement une personne que j’ai rencontré...
Elle s’appelleRose-Marie Bloquet , elle est institutrice et fille de mineur, et je lui demandé de me montrer le paysage qu’elle garde toujours dans un coin de sa tête.
Les archives de l'INA et les extraits sonores
Christian Caujolle: La photographie est un merveilleux outil pour questionner le monde
La matinale de France Musique -Vincent Josse - 13.11.2014
Raymond Depardon: La photographie nait d’un conflit
Archive iNA
Christian Caujolle : Ce n’est pas le sujet qui est important, mais le regard que le photographe porte sur le sujet
En photographie, le plus important, c’est le point de vue
Archive iNA « Affinités électives » Francesca Isidori - 06/09/2007France Culture
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Jean Baudrillard: Le silence de la photo
Archive iNA « Carnet nomade » 21.07.2000 -Colette Fellous -France culture
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