Stéphan Guegan est l'invité de cette émission pour son ouvrage « Les arts sous l’Occupation » écrit avec Guillaume Picon pour l’histoire et Claude Pommereau pour le cinéma.
A la fin de l’été 1940, les Parisiens partis sur les routes de l’exode en juin doivent se décider à revenir chez eux. La France a capitulé, les Allemands se sont installés, sans doute pour longtemps et, comme le dira plus tard Simone de Beauvoir « il fallait bien vivre ».
L’occupant, conscient qu’un semblant de retour à la normale lui facilitera les choses, a pris le contrôle de Radio Paris pour persuader la population que les uniformes allemands se marient très bien aux robes légères des jolies parisiennes.
Le photographeAndré Zucca , qui publie dans les journaux de la collaboration, va très bien illustrer cette cohabitation apparemment lisse.
Durant les quatre années d’Occupation, la vie intellectuelle et artistique reste vivace. Gallimard , épuré de ses auteurs juifs et communistes, va multiplier son chiffre d’affaires par trois ; les salles de spectacle affichent complet, les expositions attirent les foules, même celles sur les juifs. Sous l’égide de la Continental , société de production cinématographique allemande, des chefs d’œuvre sont tournés ; plus de 200 films nouveaux seront produits de 40 à 44. Et si René Char etJean Guéhenno ne publient plus une ligne, même les écrivains résistants acceptent de continuer à écrire sous l’œil vigilant de la censure.
L’historien d’art Stéphane Guégan, nous raconte l’effervescence artistique de ces années noires dans un beau livre, écrit avec Guillaume Picon et Claude Pommereau superbement illustré, « Les Arts sous l’Occupation » publié par Beaux Arts éditions**.**
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