Corot (1796-1875) est à (re)découvrir au Musée Marmottan Monet à Paris jusqu'au 8 juillet 2018. Ici le tableau est la "Vue près de Naples" (1841)

Un Corot génial et méconnu qui en 1909, avait saisi Picasso et Braque, à (re)découvrir au Musée Marmottan Monet

Corot (1796-1875) est à (re)découvrir au Musée Marmottan Monet à Paris jusqu'au 8 juillet 2018. Ici le tableau est la "Vue près de Naples" (1841) ©Getty - De Agostini Picture Library

Résumé

Avec l'exposition "Corot, le peintre et ses modèles" le musée Marmottan Monet présente un ensemble exceptionnel de portraits et célèbre la part la plus personnelle, la plus secrète mais aussi la plus moderne de la production de l’artiste.

avec :

Sébastien Allard (Conservateur général du Patrimoine, Directeur du département des Peintures du musée du Louvre).

C’est une manie bien française, à laquelle n’échappent pas les historiens de l’art, que de vouloir tout ranger dans des cases. La question, au fond de peu d’importance, qu’évoque ainsi Vincent Pomarède à propos de Corot (fut-il néo-classique, romantique, réaliste ou pré-impressionniste) se trouve illustrée par l’absurde avec la répartition des œuvres du peintre entre deux musées : au Louvre celles qui furent peintes avant 1850, à Orsay les suivantes. Corot, le doux paysagiste, devient donc, géographiquement parlant, le chaînon reliant la peinture classique et romantique du XIXè siècle au renouveau impressionniste et moderniste.

Je l’avoue : les paysages de Corot n’ont jamais fait partie des tableaux que je rêverais de posséder. Trop sages, trop doux. En revanche la sublime Dame en Bleu, vue et revue au Louvre qui en a la garde, ferait tout à fait mon bonheur. Et, justement, c’est elle que l’on peut admirer sur l’affiche de l’exposition « Corot le peintre et ses modèles » qui se tient au Musée Marmottan-Monet jusqu’au 8 juillet. Une exposition passionnante, imaginée par Sébastien Allard, directeur du département des peintures au Louvre, qui nous fait découvrir un pan méconnu de l’œuvre de Corot, des visages et des corps de femmes qui, en 1909, exposés pour la première fois, avaient saisis Picasso et Braque.