

L'économiste Julia Cagé, présidente de la "Société de lecteurs du Monde", défend un modèle alternatif de financement des médias. Un modèle dans lequel journalistes et lecteurs seraient actionnaires, afin de garantir une meilleure indépendance économique et éditoriale.
- Julia Cagé Économiste, spécialiste de l’économie des médias
Ces derniers jours, nous apprenions deux choses concernant la presse. D’un côté, l’incertitude qui pèse sur le Journal du Dimanche et Paris Match. Ils sont la propriété du groupe Lagardère en plein effondrement. Deux milliardaires, Vincent Bolloré et Bernard Arnault sont entrés au capital de Lagardère. Ces grands journaux influents et populaires vont-ils tomber dans l’escarcelle de l’un ou de l’autre ? Dans le même temps, en Suisse, un quotidien de première importance, Le Temps, vient d’être racheté par une Fondation, un groupement de mécènes – désintéressés financièrement - disant vouloir œuvrer pour une presse de qualité, libre, plurielle et indépendante. Ces structures à but non lucratif qui détiennent des journaux aux Etats-Unis, en Allemagne, en Angleterre, en France se multiplient. On voudrait comprendre le comment du pourquoi et l’impact sur nos démocraties.
Et par téléphone depuis Genève, François Longchamp, président de la Fondation Aventinus. Au terme de plusieurs mois de négociations, Le Temps sera financé par un mécène dès le 1er janvier. Une première en Suisse. Le journal né en 1998 et propriété de Ringier Axel Springer Suisse depuis 2014 a été racheté par la Fondation romande.
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