Bruno Guillon, animateur et amuseur populaire

Bruno Guillon en août 2021
Bruno Guillon en août 2021 ©AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
Bruno Guillon en août 2021 ©AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
Bruno Guillon en août 2021 ©AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
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L'animateur de Fun Radio et France 2 est l'invité de l'instant M.

« Chacun son tour », c’est le jeu du matin sur France 2 dont les questions sont hyper simples et les règles hyper compliquées. Excellent démarrage pour cette nouveauté. Aux manettes, Bruno Guillon, 20 ans de télé au compteur, du jeu et du divertissement populaire. Bruno Guillon, 20 ans de télé, mais presque 40 ans de radio.

L’homme à 50 ans. Il a passé toute sa vie d’adulte, mais aussi d’adolescent et même d’enfant, derrière un micro. C’est là qu’il a appris le métier : le collectif, le franc-parler, la convivialité et le plus difficile, être soi. La radio : trouvé sa voix, V.O.I.X, pour  trouver sa voie, sa route, son chemin. Questions à un amuseur populaire né avec la bande FM.

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Extraits de l'entretien

Vous avez connu l'âge d'or de la FM. Quand on voit Manu Payet, Florian Gazan, Camille Combal, on sent aussi que vous vous êtes tous connus. Vous avez tous grandi ensemble ? 

"Oui, puis on est tous potes parce qu'on a eu la chance de connaître ce métier en commençant vraiment par le bas. Donc, oui, on a un historique, on fait partie à 50 ans des vieux dinosaures de la FM. Il y a mon pote Manu Levy, qui est sur NRJ, on a tous vécu la même chose. 

Et puis, en plus, on a ce truc de continuer à être à la radio tous les matins, de 6 heures à 9 heures. Il était de bon temps, à une époque, de parler des radios jeunes, entre guillemets, si tant est qu'aujourd'hui, une radio puisse se vanter d'être soit jeune, soit vieille, avec des cinquantenaires. Tout ça parce qu'il n'y a pas forcément de renouvellement, en tout cas sur ce genre de tranche horaire."

Vos auditeurs ont quel âge ? 

"C'est assez large. Ce matin, on a déliré un moment avec un collégien qui avait 14 ans, qui attaquait à 8h du matin avec du latin. Mais on peut aussi avoir ses parents. Je dirais que le spectre de 12 à 50 ans. 

L'erreur des animateurs pendant longtemps sur les radios dites jeunes, c'était de vouloir faire du jeunisme. 

Mais moi, j'ai toujours lutté contre ça parce que je trouve qu'il n'y a rien de plus ringard que de ne pas accepter de vieillir et de vouloir parler comme un jeune. C'est ridicule. J'ai vécu en traversant des générations et en restant moi-même. 

Donc je pense que pour les plus jeunes qui m'écoutent, ils se disent : "tiens, c'est peut-être le père que j'aimerais avoir, ou en tout cas, qui s'intéresse à mes trucs. Et puis, pour quelqu'un qui est de ma génération se dire : 

Je vais l'écouter parce qu'on a le même âge et il s'intéresse à des trucs qui, moi, ne m'intéressent pas forcément

La radio du futur 

La matinale de Fun Radio est filmée. Elle ressemble une petite émission de télé. Vous n'avez pas le canal YouTube, vous n'avez pas la force de frappe de Skyrock, avec Fred, ou de Cauet sur NRJ ? 

"Non, parce que, nous, on joue sur l'aspect live et, en termes de connexions, cela nous permet d'avoir des scores d'audience qui valent parfois des émissions de télé de la TNT. C'est un choix. 

Vraiment, après eux, ils le font bien. Pour vous dire, puisqu'on parlede l'aspect meta et les métaverses qui seront là dans quelques années, on est déjà en train de réfléchir à créer une émission de radio qui serait susceptible d'être un studio  tout en virtuel."

On vous a vu tout nu à la télé. Vous avez participé à "Star à nu", qui était un programme de TF1 pour encourager les hommes à faire une coloscopie, à dépister le cancer du côlon. 

"Il fallait le faire et je ne regrette pas de l'avoir fait. Et qui plus est, je ne regrette pas de l'avoir fait pour la première édition. C'était un vrai pari pour une cause qui me touche beaucoup. 

Je suis assez pudique en règle générale, mais, là, je trouvais que c'était une façon assez originale de parler du cancer à une heure de grande écoute et qui plus est, sur un média comme TF1 et je trouve en plus que ça a été abordé d'une façon assez intelligente." 

Du micro à l'écran

Je me suis dit que quand on a fait 40 ans de radio, on est planqué derrière nos micros. Tout passe par la voix. Comment on amène son corps son corps sur un plateau télé ?

"On m'a laissé pendant un petit moment la possibilité de m'améliorer en radio et on m'a aussi laissé cette possibilité à la télévision. Donc je pense que j'arrive à m'écouter maintenant à la radio depuis une dizaine d'années. J'arrive à me supporter, à me voir à la télé depuis deux ou trois ans seulement. "

Dans ces dernières années où vous avez animé "Les Z'amours", vous avez appris des choses sur la façon qu'on a de s'aimer en France en 2021 ?

"Ce qui m'a amusé dans "Les Z'amours", c'est de se rencontrer, se rendre compte à quel point les problèmes de couple touchent tous les couples. Moi, quand je suis arrivé, la première chose que je voulais, c'est qu'il y ait plus de candidats candidats issus du milieu LGBT. 

Je voulais qu'on ait des jeunes, qu'on ait des ados. Je voulais qu'on ait des plus vieux. Mais quels que soient les couples, que ce soit des groupes d'ados de 14 ans, d'hommes, de femmes, les mêmes problèmes créent les mêmes engueulades. La jalousie, les petits détails du quotidien… Ce qui prouve que l'amour, c'est pareil pour tout le monde."

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