

Ce soir, retour de Quotidien à 18h25 sur TMC. Yann Barthès est l'invité de l'Instant M à l'aube d'une saison qui s'annonce éminemment politique.
- Yann Barthès Journaliste
En arrivant sur TMC, « Quotidien » a occupé une case suivie par 300 000 téléspectateurs. La saison dernière, ils étaient en moyenne… deux millions. Beaucoup moins de stars, pourtant, beaucoup moins de blagues, beaucoup plus de gens chiants, c’est-à-dire, vraiment intéressants. Franchement, la télévision en 2021, semi-morte mais encore si puissante, c’est à n’y rien comprendre.
Quotidien, mélange de cool, de curiosité et de convictions bien trempées, se porte à merveille dans un média déclinant. Son ancêtre, « Le Grand Journal », fut régulièrement critiqué pour son clinquant et son mélange des genres. Aujourd’hui, la télé et la société sont plus clivées. Les critiques, plus politiques. Au « Grand Journal », on cherchait des noises, « Quotidien » prend carrément des gnons.
Bref, ce matin, on vous raconte l’histoire d’une émission que les uns regardent pour se faire du bien et les autres pour en dire grand mal. À la fin, ça fait du peuple.
Les principales annonces des nouveautés de l'émission
Une émission avec moins d'invités
Yann Barthès : "Quotidien va ressembler à Quotidien. Il y aura des sachants, des chercheurs, des analystes politiques, et des stars, comme la semaine prochaine, par exemple, Timothée Chalamet pour la sortie de Dune de Denis Villeneuve...
Mais il n'y aura qu'un seul invité par jour puisqu'on a ajouté des reportages en vue de cette année un peu spéciale."
Une décision prise après un constat : à la télévision tout le monde parle de trop
"En 2021, il y a 150 interviews politiques par semaine à la télé, à la télévision, et à Radio... En 2015, il y en avait la moitié : 70. C'est à dire que tout le monde parle. Et là, je ne parle pas des débats, je parle des politiques. Tout le monde parle !"
Pas d'invité politique malgré l'échéance électorale de la présidentielle
"Il y en aura partout ailleurs. A chaque fois que l'on en reçoit un homme politique, on se fait taper dessus parce que les téléspectateurs n'aiment pas ça. Ils ne comprennent pas pourquoi, quand ils ne sont pas là, on relève leurs petits tics de langage. Et quand ils sont chez nous, ils déroulent leur discours."
Sur les relations de l'émission avec La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon
"Il est fou de rage contre nous depuis les images de la perquisition où il s'énerve et fini par dire "La République, c'est moi". Or, il faut rétablir la vérité : ce sont ses équipes qui nous ont appelés pour que l'on fasse des images.
Depuis, ils nous refusent les accréditations pour tourner des reportages. Ce week-end, nous avons reçu ce mail : "Nous avons constaté qu'à chaque présence sur nos événements, des équipes de Quotidien s'affranchissent systématiquement des règles les plus élémentaires : présence sur les zones non autorisées aux journalistes." Ce qui est faux. Ils nous reprochent "le non-respect des indications transmises par l'équipe Presse de la France Insoumise, insistance pour interviewer des participants contre leur volonté et mépris des consignes de sécurité..."
Pour le respect de l'équité du temps de parole, pour traiter nos sujets sur eux, on va graviter autour, les écouter et récupérer leurs vidéos"
Quotidien ne recevra pas Eric Zemmour
"Il sort un livre, mais c'est non pour le recevoir pour une raison simple : Eric Zemmour ne s'est jamais placé dans la position d'être interviewé. Il est toujours dans le débat et on ne débat pas à Quotidien, on interviewe."
Une revue de presse des médias réacs par Pablo Mira
"Personne ne le fait. Pablo le fera très bien et avec humour."
Un nouveau RDV d'info à 20h15 avec Paul Gasnier
"Paul Gasnier a composé une petite rédaction avec des journalistes arrivés cette année et ils vont composer une sorte de petit journal de campagne. Et pas que de campagne."
Malgré les attaques de journalistes dans les manifestations, continuer à informer
"Nos équipes se sont faites huer en juin au Trocadéro alors qu'il n'y avait qu'environ 200 personnes. Or ces manifestants antivax étaient 200 000 un mois plus tard. C'était donc intéressant d'aller voir ce qu'il se passait à ce moment-là. Si nous, les médias traditionnels n'envoyons de caméra sur le terrain, on va laisser les infox proliférer sur les réseaux sociaux. On s'est fait insulter.
D'autres médias se sont fait attaquer. Cela va devenir une habitude. Cette libération de la parole contre les journalistes, à laquelle les politiques contribuent quand ils crachent sur la presse, encourage les militants à s'en prendre aux médias. Les politiques ont leur part de responsabilité."
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