« Arrête-moi si tu peux », ce soir sur W9 à 20h55

France Inter
Publicité

A ne pas manquer ce soir : « Arrête-moi si tu peux », film librement adapté de la jeunesse du plus grand faussaire des années 60.

Ce que j’aime le plus, chez Spielberg, ce sont ces quelques histoires qu’il a racontées à travers les yeux d’un enfant. Je crois même que peu, très peu de cinéastes savent filmer à hauteur de petit d’homme comme Steven Spielberg. Cela a donné « E.T », évidemment, « Rencontre du 3ème type », « L’Empire du Soleil » et « Intelligence Artificielle ».

Tout y est exacerbé par le regard fragile et innocent que prend à son compte le réalisateur : la surprise, l’émerveillement, mais aussi le sentiment d’absurdité ou l’injustice, voire la terreur qu’un monde peuplé d’adultes suscite malgré lui.

Publicité

Ce sont les films les plus fins, les plus universels, les plus corrosifs et les plus émouvants de Spielberg. «Catch me if you can» (le titre original) s'inscrit dans cette veine. Il traque les névroses d’un adolescent en cavale, puise dans les blessures d’une enfance passé à l’ombre d’un père qui démissionne et d’une mère qui ment.

L’ado, c’est Leonardo di Caprio, déjà 28 ans quand il interprète cet imposteur de légende, pourtant irréprochable en matière d’immaturité insolente et imberbe. Il est même génial. Fuyant le foyer de ses parents qui divorcent, le voici usurpant à tour de bras des identités, arnaquant des millions de dollars, le tout en tombant les filles façon 007 et menant une vie de palace. Vie qui n’a de sens qu’au bord du précipice, bien sûr. Sans l’agent du FBI qui le traque, pas de sel, pas d’adrénaline, pas de désir, pas de plaisir, cela va sans dire.

Le flic, c’est Tom Hanks, génial aussi. Il est la loi, la limite, l’autorité, le regard, bref, il est le père que le gosse n’a pas trouvé à la maison. Tout le film tient dans cette projection, dans ce déplacement du surmoi. Ajoutez à cela un portrait assez féroce de l’Amérique des années 60, à l’apogée de la société de consommation et une dose phénoménale de vitalité transgressive. Ici, la cinglerie est joyeuse, contagieuse. L’histoire d’un môme qui se débat avec une putain d’envie de mettre le monde à se pieds et d’en jouir.

►►« Arrête-moi si tu peux », c’est à voir ce soir sur W9 à 20H55

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

__