

Un genre de petit plaisir coupable, immédiatement déculpabilisé par une diffusion jeudi dernier sur Arte.
Le film est donc disponible en replay sur Arte + 7. Même pas besoin, donc, de transgresser aux sues et aux vues de toutes la famille.
A la télé du salon, préférez votre écran d’ordi à la pause de midi. ARTE va simplement vous demander si vous avez plus de 18 ans. (Faites comme moi répondez que non, mais qu'Eric Delvaux vous a fait un mot.)
La chose est culte et pour un télescopage entre deux genres, l’érotisme et l’épouvante, on en n’attendait pas moins.
Vampyros Lesbos, 1971 : du sexe soft, du sang, des filles qui hurlent, beaucoup de kitsch, une clinique psychiatrique, un scorpion, un papillon, des bas résilles et des jarretières à plumes rouges.
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L’affaire est signée de l’Espagnol Jesus Franco, maître de la « sexploitation », courant cinématographique combinant budgets minuscules et exhibition sexuelle un poil stylisée, célébrant comme il se doit la libération des mœurs. Enfin, du moment que les femmes se déshabillent et que c’est un homme qui filme !
Vampyros Lesbos raconte l’histoire psychédélique - entre rêve et réalité - d’une blonde avocate (lourdement symbolisée par le papillon) envoyée sur une île turque pour démêler l’héritage de la jeune comtesse Carody (le scorpion, si j’en crois les plans de coupe).
Elle est brune, lesbienne jusqu’à l’obsession et en plus, elle descend des Dracula. Pas de bol. Elle vide des femmes de leur « moi » (dans le film, c’est dit comme ça) qui errent ensuite, hagardes et possédées, dans la maison médicalisée d’un douteux docteur.
Le tout est tourné en Allemand, dans des intérieurs bourgeois au papier peint à moitié décollé.
Evidemment, prenez un Quentin Tarantino, l’un des meilleurs connaisseurs au monde du sous-film de sous genre, il adore. Il a d’ailleurs piqué un morceau de la BO pour son propre long-métrage, Jacky Brown. Et comment il s’appelle le morceau ? The Lion and the Cucumbers, le lion et les concombres. Culte, je vous dis.
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V_ampyros Lesbos_ : un peu ennuyeux, parfois irrésistiblement comique, quelques très beaux plans filmés en contre-plongée. Culte, je vous dis.
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