- Patrick Artus chef économiste et membre du comité exécutif de Natixis
Le gouvernement a annoncé mercredi son pacte de stabilité qu'il doit transmettre à Bruxelles après le vote à l'assemblée, mardi prochain. Un vote qui est loin d'être acquis à gauche ,car le coup de frein de 50 milliards sur les dépenses publiques démarre fort dès 2015, avec 21 milliards d'économies ( presque la moitié) par le gel des prestations sociales,le gel du salaire des fonctionnaires, la baisse des dépenses des ministères, des agences de l'etat,
des économies sur la sécurité sociale et des baisses de dotations aux collectivités locales.
Un effort historique qui doit permettre de freiner les dépenses publiques à 0,1% par an ,en volume, contre 1,3 % en 2013.
En allant plus vite, l'exécutif souhaite provoquer un choc de confiance, en étant exemplaire sur les dépenses, ce qui, dit-il, devrait entrainer le retour à la confiance, des acteurs économiques.
Les entreprises, (d'abord les PME), vont profiter dès l'an prochain de 20 milliards de CICE ,de 10 milliards de baisses de charges et d'une fiscalité moins forte . Au total:41 milliards d'ici 2017
Du côté des ménages, 5 milliards sont prévus dés 2015 pour redonner du pouvoir d'achat aux plus modestes.
Les députés souhaitent d'autres gestes : ne pas geler les petites retraites, moins de rigueur sur le gel des salaires des fonctionnaires, ne pas repousser d'un an le plan pauvreté.
Des aménagements sont en discussion , mais pas question de toucher aux grands équilibres du plan,.
L'objectif : revenir à 3% de déficit en 2015, avec une croissance de 1,7 % et 2,25 en 2016/2017.
Est-ce réaliste ?
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