

#fetelamour, événement 100 % digital créé par Aides qui regroupe environ 70 personnalités pour dire oui à l'amour, non au sida, et collecter les 200 000 euros nécessaires au financement d'un centre de santé sexuelle les 10 11 et 12 juin, Aurélien Beaucamp, président de Aides est notre invité de 6h20
- Aurélien Beaucamp PRésident de l'association AIDES
L'année sous Covid a-t-elle été compliquée pour la lutte contre le Sida ?
"Très difficile, car on a tellement parlé de Covid que j'ai pris l'habitude de dire qu'une épidémie en cache une autre. Chez nous, on a assisté à une baisse des dépistages, une baisse des prescriptions de Prep, etc.", explique Aurélien Beaucamp, président de l'association Aides.
"On a pris un peu de retard dans la lutte contre l'épidémie", ajoute-t-il.
Quand on voit qu'un an a suffi à développer un vaccin anti-Covid, comment expliquer que l'on n'a toujours pas de vaccin contre le VIH ?
"Le virus du Covid est assez simple, il est le même pour tout le monde. Le VIH, lui, est hyper résistant et a tendance à muter selon la physiologie des personnes". Même si les progrès scientifiques faits sur le Covid représentent un espoir, "il est tôt pour dire si ce sera utile pour le VIH. On ne peut pas dire qu'un vaccin sera bientôt trouvé, ce ne serait pas rendre service aux personnes qui vivent avec le VIH".
Pour autant, un monde sans SIDA pour 2030, comme le souhaite l'Onusida, est-il possible ?
"C'est totalement réaliste, parce qu'on a tous les outils pour y parvenir : les préservatifs, la Prep, le traitement comme prévention, car une personne qui vit avec le VIH sous traitement ne le transmet plus, même si on n'a toujours pas de traitement qui permet d'en guérir", selon Aurélien Beaucamp.
Reste la question de la prévention :
"Les campagnes de prévention ne sont pas suffisantes (...). Moi, je suis d'une génération qui, dans les années 90, était matraquée de messages de prévention au collège ou au lycée, ça on l'a un peu perdu".
Parmi les outils de prévention, la Prep, ce traitement préventif, est désormais accessible plus simplement : "C'est un outil de prévention révolutionnaire, c'est comme prendre la pilule. Si le préservatif était l'alpha et l'oméga de la prévention, ça ferait longtemps qu'on ne parlerait plus du VIH. Cet outil-là permet de compléter la prévention, notamment pour les personnes qui ne peuvent pas gérer ou compléter le préservatif". Il n'est plus prescrit uniquement à l'hôpital mais désormais chez les médecins.
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