

Les États-Unis vont livrer 31 chars Abrams à l'Ukraine : Jérôme Pellistrandi rédacteur en chef de la revue "Défense Nationale" est l'invité de 6h20.
- Jérôme Pellistrandi Rédacteur en chef de Revue Défense Nationale (RDN)
Est-ce un basculement dans l'histoire de cette guerre ? "Très certainement", assure Jérôme Pellistrandi. "On voit qu'après près d'un an de conflit, nous rentrons dans une nouvelle phase qui risque d'être extrêmement difficile. La décision prise par les pays occidentaux va permettre à l'Ukraine de se défendre face à une probable nouvelle offensive voulue par la Russie."
"Il faut souligner que les Ukrainiens ont perdu une grande partie de leur parc blindé", rappelle le rédacteur en chef de "Défense Nationale". "Ils ont perdu au minimum 450 chars, qui étaient d'ailleurs d'origine soviétique, donc du même type que ceux de leur adversaire russe. Il était important pour eux de reconstituer un corps blindé mécanisé, autour de chars de combat, d'artillerie et d'autres moyens."
"Dans la poursuite de ce qui a été fait, avec des moyens supplémentaires"
La nouvelle position des occidentaux est selon lui "une évolution", plus qu'un revirement. "Avec cette livraison de chars, l'objectif n'est pas de permettre à Kiev de conquérir la Russie, mais de lui permettre de se défendre, et de reconquérir une partie du territoire envahi. On est dans la poursuite de ce qui a été fait, en donnant des moyens supplémentaires. On le voit bien, les Russes n'ont aucunement l'intention de perdre la partie : le Kremlin veut gagner cette guerre."
"Sur le plan tactique, les armements qui vont être envoyés vont avoir un rôle extrêmement important sur le terrain. Cela va leur permettre de casser les offensives russes qui sont en train de se préparer, et pour lesquelles le Kremlin investit énormément."