Julien Bayou et Stéphane Troussel : "On a senti un immense rouleau compresseur du vote soi-disant utile"

Julien Bayou et Stéphane Troussel
Julien Bayou et Stéphane Troussel ©AFP - MEHDI FEDOUACH / Ludovic MARIN
Julien Bayou et Stéphane Troussel ©AFP - MEHDI FEDOUACH / Ludovic MARIN
Julien Bayou et Stéphane Troussel ©AFP - MEHDI FEDOUACH / Ludovic MARIN
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Julien Bayou, secrétaire national Europe Ecologie-les Verts, conseiller régional Ile-de-France et Stéphane Troussel, président PS du département de Seine-Saint-Denis, membre du Bureau national du PS, sont les invités de 6h20.

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Yannick Jadot et Anne Hidalgo terminent très loin des deux premières places de ce premier tour de l'élection présidentielle. Moins de 5% pour le candidat écologiste et moins de 2% pour la maire de Paris et candidate du PS.

Julien Bayou, évoque "une immense déception." "Il y a forcément une part de responsabilité collective" reconnaît le secrétaire national Europe Ecologie-les Verts. "Il y a aussi le fait que cette campagne a été une non-campagne (…) il n'y a pas eu de véritable débat projet contre projet." D'après Julien Bayou, "Yannick Jadot a été un bon candidat, il s'est battu jusqu'au bout." "On a senti un immense rouleau compresseur du vote soi-disant utile qui a affaissé, effrité les intentions de vote pour le candidat Yannick Jadot, on le paye aujourd'hui." Le conseiller régional Ile-de-France ajoute que c'est "une plus grande inquiétude encore de mesurer que l'extrême droite est aux portes du pouvoir aujourd'hui."

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"Nous devons trouver deux millions d'euros dans les cinq semaines qui viennent"

Concernant le second tour, Julien Bayou affirme que "c'est évident, il faut non seulement faire barrage à Marine Le Pen, mais tout faire pour faire battre l'extrême droite. Cela veut dire utiliser le bulletin Macron. Tout démocrate doit avoir ce réflexe-là."

Yannick Jadot, n'ayant pas atteint la barre des 5%, la campagne ne sera pas remboursée. Elle a coûté environ 6 millions d'euros. Un appel aux dons a été lancé. "La situation est critique" reconnaît Julien Bayou. "Nous devons trouver deux millions d'euros dans les cinq semaines qui viennent. On a besoin de ce soutien pour continuer à faire vivre l'écologie."

"Toute la gauche et les écologistes doivent s'unir"

De son côté, Stéphane Troussel, président PS du département de Seine-Saint-Denis, affirme que "cette famille politique doit changer, doit même peut-être se dénommer, se regrouper différemment de son organisation actuelle parce qu'à l'évidence, après deux élections présidentielles, les électeurs de gauche envoient un signal très clair. Moi je veux dire à ces électeurs de gauche qu'il y a toute une génération d'élus qui sont prêts et déterminés à tout changer et tout repenser du sol au plafond." D'après Stéphane Troussel, "toute la gauche et les écologistes doivent s'unir sinon, nous serons durablement éliminés du deuxième tour de cette élection présidentielle."

Le président du département de Seine-Saint-Denis se veut très clair : "J'appelle à battre l'extrême droite de Marine Le Pen et Eric Zemmour. Je sais ce que cela veut dire l'extrême droite de Marine Le Pen et Eric Zemmour dans un territoire comme le mien donc oui, je serai mobilisé pour faire battre l'extrême droite."