Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, était l'invité de France Inter ce lundi, au lendemain du "non" à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
Le "non" l'a largement emporté lors du troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie ce dimanche : 96,49% des voix, contre 3,51% pour le oui à l'indépendance, les votes blancs et nuls comptabilisant 2,99%. Le scrutin a été marqué par une abstention record, après l'appel des indépendantistes à bouder le vote.
Pour le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, cela "confirme que la Nouvelle-Calédonie a toute sa place dans la République" mais cela montre aussi "une division importante du corps électoral", reconnait-il. Il va falloir "travailler avec l’ensemble des deux parties", affirme-t-il.
"Ici, on n’imposera pas les choses."
"Il ne s’agit pas tant que la Nouvelle-Calédonie reste française, encore faut-il que la stabilité politique, la paix sociale, la capacité à faire vivre un développement économique se fassent ici. Au-delà des questions de souveraineté, il y a la question de la prospérité du devenir de la Nouvelle-Calédonie", rappelle le ministre.
Il relève d'ailleurs que "personne ici n’a crié victoire de manière arrogante parce que tout le monde a le sentiment que c’est une étape". Pour lui, "ce n’est pas la fin d’une histoire mais le début d’une autre". La Nouvelle-Calédonie entre désormais dans une phase de transition, jusqu'en juin 2023, lors de laquelle les deux parties vont réfléchir à "un statut nouveau".
Plusieurs questions seront à prendre en compte : le Covid-19, le nickel, les finances locales, les inégalités sociales ou encore la place faite aux femmes. Tout cela passera par un dialogue avec les familles politiques indépendantistes car "ici, on n’imposera pas les choses", sait le ministre.