Revalorisation du point d'indice des fonctionnaires : "Le plus compliqué, ce sera pour les villes moyennes"

Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux,
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Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux, ©Radio France
Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux, ©Radio France
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Le point d'indice des fonctionnaires est revalorisé de 3,5% à compter de ce mois de juillet. Une mesure saluée par Philippe Laurent, vice-président de l'association des maires de France, qui réclame néanmoins une discussion avec l'État sur l'équilibre financier des collectivités territoriales.

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Afin de faire face à l'inflation, le salaire des 5,7 millions d'agents publics va être revalorisé de 3,5% dès ce mois de juillet. "C'est une mesure que nous attendions et à laquelle les employeurs territoriaux sont globalement favorables", a réagi sur France Inter Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux, vice-président de l'association des maires de France et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale. "Cette revalorisation était nécessaire pour les agents territoriaux, dont beaucoup sont rémunérés avec de bas salaires, dans les écoles, les crèches, sur la voirie."

Cette revalorisation va toutefois générer des dépenses supplémentaires pour les collectivités. D'autant qu'elle vient "s'ajouter à d'autres charges supplémentaires comme le prix de l'énergie, celui des repas des cantines scolaires", souligne Philippe Laurent. "C'est la raison pour laquelle nous avons dit qu'il fallait engager des discussions avec le gouvernement pour l'équilibre financier des communes. L'inflation va permettre à l'État de récupérer des recettes supplémentaires, via la TVA par exemple. Il conviendrait que ces recettes puissent être partagées équitablement entre l'État et les collectivités territoriales."

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"Décalage des investissements"

Dans une ville comme Sceaux (Hauts-de-Seine), l'augmentation du point d'indice représente d'ici la fin de l'année "300 000 euros qui n'ont pas été prévus au budget, soit à peu près 10% de notre capacité à financer des investissements. Par conséquent, ce qui va se passer, c’est une réflexion sur le décalage des investissements, s’il n’y a pas d’accompagnement par le gouvernement." Philippe Laurent n'exclue pas que certaines communes soient contraintes d'augmenter la taxe foncière. "Le plus compliqué, c’est pour les villes moyennes, à partir de 5000 habitants, c’est là où l’équation est la plus difficile", juge-t-il.