

Début des oraux de rattrapage du Bac : Robert Colonna d'Istria, historien, journaliste et essayiste auteur de "La grande histoire du baccalauréat" aux éditions Plon (2021), est notre invité de 6h20.
- Robert Colonna d'Istria Ecrivain
Plus de 90% des candidats au bac ont d’ores et déjà leur examen en poche, même à plus de 95% pour la filière générale. Les recalés passent le rattrapage à partir de ce mercredi.
Quand on en arrive à de tels résultats, avec un examen passé pour l’essentiel en contrôle continu, est-ce la fin de cette grande histoire ?
"Le bac a 200 ans , et est passé par des moments plus difficiles et il a toujours survécu", estime Robert Colonna d'Istria : "Aujourd'hui, on a un bac dont la nouvelle formule se cherche, ça ne veut pas dire que c'est la fin. Il y aura toujours un examen qui annonce les études secondaires."
Un rituel de passage
"La raison pour laquelle il a encore de beaux jours devant lui, c'est qu'il reste un rituel de passage, cette dimension est très importante" rappelle-t-il. "La première fois qu'on évoque le contrôle continu, c'est fin du 19e siècle, mais dès cette époque, on crée le livret scolaire pour permettre au jury d'examen d'avoir l'histoire du candidat pendant les années précédentes de sa scolarité".
"Le bac est réformé depuis qu'il existe et reste l'objet de passions violentes auprès de tous ceux qui y participent : parents, enseignants...Le bac a montré sa grande capacité à s'adapter aux circonstances". Mais selon Robert Colonna d'Istria, "au fond, il n'est qu'un des éléments du système éducatif français", estime l'historien qui rappelle aussi, au passage, qu'André Malraux, Émile Zola, Brigitte Bardot, Catherine Deneuve ou René Monory, lui-même ex-ministre de l'Éducation nationale, n'ont jamais obtenu le précieux sésame.
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