Marie Trellu-Kane : Le service civique européen "devrait faire partie de l'éducation de tous les jeunes"

Marie Trellu-Kane est membre du CSE et fondatrice de Unis-Cité
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Marie Trellu-Kane est membre du CSE et fondatrice de Unis-Cité ©Maxppp - Guillaume CLEMENT
Marie Trellu-Kane est membre du CSE et fondatrice de Unis-Cité ©Maxppp - Guillaume CLEMENT
Marie Trellu-Kane est membre du CSE et fondatrice de Unis-Cité ©Maxppp - Guillaume CLEMENT
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Emmanuel Macron a annoncé vouloir "la mise en œuvre concrète et véritable" d'un "service civique européen" de six mois pour les moins de 25 ans : Marie Trellu-Kane fondatrice d’Unis-Cité et membre du Conseil Économique Social et Environnemental est l'invitée de 6h20

Avec l'association Unis-Cité, Marie Trellu-Kane fait partie de ceux qui sont à l'origine du Service Civique en France, qui devrait bientôt être élargi à l'Union européenne : "L'enjeu est maintenant important de faire en sorte que les jeunes de toute l'Europe puisse consacrer une année de leur vie à servir l'intérêt général, à servir les autres, et à apprendre autrement", explique-t-elle, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé hier sa volonté de créer un service civique européen. 

"C'est aussi un enjeu de réappropriation de l'Europe par les jeunes"

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"Nous, on voit ça comme une année de césure dans la vie de tous les jeunes de 16 à 25 ans", ajoute-t-elle. "Mon ambition, c'est que ça fasse partie de l'éducation de tous les jeunes, mais ce n'est qu'un objectif (...), par l'expérience de mobilité mais aussi par l'expérience de servir, en étant indemnisé, en construisant sur la réussite du Service civique français". 

Mais cela est-il duplicable partout ? "Il y a des dispositifs de Service civique dans quatre ou cinq autres pays", selon Marie Trellu-Kane, "c'est un vrai socle sur lequel construire", car d'après elle "la masse des besoins est énorme", pas seulement dans le secteur associatif mais aussi, par exemple, dans celui de la santé. 

Aujourd'hui, le Service civique est indemnisé à hauteur de 580 euros par mois... soit deux fois le Smic en Bulgarie. "L'Europe peut être leader sur le sujet, car la jeunesse est un enjeu majeur d'après la crise. L'idée c'est de permettre à tous les jeunes, y compris ceux qui sont en bas de l'échelle, de rebondir grâce à ça, des jeunes qui partent de très loin se reconstruisent, ils regagnent confiance en eux et en l'avenir".